Conseillère territoriale au sein du groupe Femu a Corsica, Mattea Lacave, qui a déjà un long parcours militant, pense à l’échéance 2014 sur laquelle le nationalisme doit se préparer à peser
Mattea Lacave fait partie de ces nouveaux élus nationalistes qui, après de longues années de militantisme syndical ou politique, comptent bien donner d’ici 2014 un nouveau sens à leur combat au sein de l’assemblée de Corse. Rencontre.
« Je viens de voir le magnifique documentaire de Jackie Poggioli sur les fusillés corses de 14-18, déclare-t-elle. J’ai été bouleversée, j’ai découvert qu’on y parlait d’un petit parent à moi, le caporal Sylvestre Marchetti de Taglio-Isolaccio, fusillé pour l’exemple en 1916 parce qu’il ne comprenait pas les ordres ; c’est monstrueux, j’en ai pleuré. Il a fallu presque cent ans pour qu’il repose auprès des siens au village, c’était un paisanu, comme moi… ».
Créer la distance
En quelques mots Mattea Lacave semble avoir tout dit sur elle-même : la lutte contre toutes les formes d’injustice, la Corse profonde, la langue, le village, sa vie et ses racines. Elle aimerait bien en rester là et ne rien dévoiler de plus, effacée derrière les combats qui la motivent. Militante nationaliste infatigable depuis l’adolescence, elle est d’une sensibilité à fleur de peau qu’elle cache derrière un rire sonore qui lui permet sans doute de créer la distance indispensable avec un monde qui ne tourne pas souvent comme elle le voudrait. Ni en Corse ni ailleurs.
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