Les naïfs qui croient assister à des réunions politiques lors des sessions de ce que l’on appelle pompeusement l’Assemblée de Corse, finissent toujours par se rendre compte de la supercherie.
En réalité, ces fameuses sessions ne sont rien de plus que des réunions de conseils municipaux ou de conseils généraux comme n’importe où en France! On y joue à faire de la politique comme les gosses jouent « au docteur » ou aux soldats de plomb. C’est puéril, grotesque et cela relève de l’imposture permanente qui caractérise la politique franchouillarde ! Quand on veut éluder un problème on le fait passer sous le tapis. La question fondamentale d’une révision de l’organisation politique de la Corse venait au débat de ce jeudi 25 juillet. Que croyez-vous qu’il advint ?
On reporta l’incommode débat aux calendes grecques : septembre disent les uns quand d’autres courageux espèrent le remettre après les municipales. Ça promet ! Suggérer de réunir les représentants des 360 mirrachjoli, les parlementaires corses, les conseillers généraux, enfin bref tous ceux qui seront juges et parties, c’est comme si on leur demandait de dire à quelle sauce ils voudraient être mangés ; ils vous répondraient qu’ils ne veulent pas être mangés du tout ! Vincent Carlotti a raison de dire que nos élus sont plus français que jamais. Jusqu’à ce jour les gouvernements successifs ont appliqué sans discontinuer deux moyens pour geler le problème politique corse : bloquer énergiquement toute tentative d’évolution et circonvenir les corses en multipliant les charges, mandats honorifiques, sinécures et commissions inutiles.
Ça a marché à tous les coups et la Corse compte plus d’élus que de chômeurs, c’est dire ! C’est bien de cette politique pour rire dont il est question de se départir, ce que Pierre Chaubon formule en ces termes en page 5, tout au début de son rapport de synthèse : « les pouvoirs d’adaptation de la loi et du règlement que la République a bien voulu reconnaître ne fonctionnent pas. Ils sont virtuels. » Cette inaptitude à exercer le pouvoir et le rapport de force qui doit quelquefois l’accompagner, est le signe manifeste d’une pusillanimité qui a caractérisé tous les exécutifs depuis les débuts de l’Assemblée. Tout laisse à penser que nous nous dirigeons vers un sous-produit de Matignon bis…
Ghjacumu Petru
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by @Lazezu
Revue de Presse et suite de l’article :
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