#corse Jean-Guy Talamoni : « Valls s’adresse au beauf français qui a envie d’entendre parler mal des Corses, des Juifs et des Arabes. »

Le conseiller territorial de Corsica Libera se montre extrêmement sévère envers le ministre de l’intérieur dont il critique également les propos sur la coofficialité de la langue qui devra, en Corse, faire l’objet d’un référendum.

-Vous avez fermement réagi aux propos maladroits de Valls sur la « violence » qu’il liait à la « culture corse ». S’il avait lié la « violence » à la « société » corse auriez-vous été d’accord ?

-Jean-Guy Talamoni : Les propos de Manuel Valls ne sont malheureusement pas maladroits. Les mots sont parfaitement pesés. Il s’adresse au beauf français de base qui a envie d’entendre parler mal des Corses, des Juifs et des Arabes. La différence c’est que s’agissant des Corses, on peut se le permettre. Ces propos démagogiques ne correspondent peut-être même pas à ce que pense réellement le ministre, mais ils s’agit là d’un jeu extrêmement dangereux. Un homme d’Etat ne devrait jamais faire la moindre concession au racisme. Or, la thèse présentée est manifestement une thèse essentialiste. Ce que l’on comprend, c’est que les Corses sont violents par essence, culturellement, voire génétiquement. S’il avait évoqué les dérives présentes dans notre société, cela aurait effectivement été très différent… Lorsque l’on sort de l’anthropologie du café du commerce et que l’on se penche sur les choses dans leur complexité, on se rend compte que la violence actuelle est due essentiellement au culte de l’argent. Or, cette « valeur » n’a jamais fait partie de la culture corse. Toutes les études historiques réalisées sur le sujet le démontrent à suffisance. En tout état de cause, Monsieur Valls n’était pas dans l’île au titre du CNRS, mais du ministère de l’Intérieur. Ce que les Corses attendaient, c’était qu’il rende compte des activités des services de police placés sous son autorité. Compte tenu du bilan catastrophique de ses services, on peut comprendre qu’il ait cherché à faire diversion. Mais il n’avait pas le droit de le faire en nous insultant.

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by @Lazezu 

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