On peut regretter l’absence de décideurs politiques à cette projection qui a valeur de message d’alerte.
C’est pourquoi j’ai suggéré à Monsieur le président de l’Assemblée de Corse, comme il l’a déjà fait pour d’autres messages, de diffuser ce documentaire aux élus de notre assemblée.
Le film met en images non seulement les trésors de notre patrimoine naturel, mais aussi les dangers qui pèsent sur lui et donc notre responsabilité politique vis-à-vis des générations futures.
Le travail extraordinaire accompli par les agents de la réserve depuis 30 ans, véritable sacerdoce au regard du peu de moyens dont ils disposent pour préserver la beauté de ce site et sa remarquable biodiversité, ne suffisent plus : seulement 5 agents, sous la responsabilité du Parc Naturel Régional de Corse, et 280.000 euros de budget de fonctionnement !
Or, le label Unesco de ce joyau de la nature l’a valorisé à un tel point, que son attrait est désormais un danger pour lui, de par la surfréquentation qui l’affecte.
Des dizaines de milliers de personnes se rendent quotidiennement dans la réserve, le va et vient incessants des navires, des scooters des mers et autres engins à moteur, les mouillages non autorisés, le non respect des règles, le braconnage, le dérangement de la faune, fragilisent
la réserve en l’absence de moyen de régulation des visites et de renfort des contrôles.
Le balbuzard pécheur, notamment, déserte le site alors qu’il a grandement contribué à faire sa renommée et son label Unesco.
Plus que quatre couples reproducteurs pour toute la Corse et peut être un seul pour la réserve pour cette année 2013.
Un seul poussin à l’envol pour Scandola l’an dernier.
Nous devons réagir !
Une étude de fréquentation a été sérieusement conduite en 2009, financée par notre collectivité (OEC) et réalisée avec des critères scrupuleux par des observateurs scientifiques dument missionnés qui ont effectué des comptages des navires et de leurs occupants fréquentant le site.
Le résultat conduit à comptabiliser 700.000 visiteurs pour l’année 2009.
Et ce chiffre est exponentiel.
Le Conseil de l’Europe, l’IUCN et l’UNESCO ont alerté le gouvernement français et notre Collectivité Territoriale sur la problématique évoquée et qui fait l’objet de ma question
Notre assemblée a adopté une motion, déposée par notre groupe, pour évaluer les voies et moyens de mise en place d’une contribution participative à la gestion des grands sites. Celleci permettrait de renforcer les moyens humains et matériels nécessaires à leur gestion.
Nous envisageons également une extension de la réserve de Scandola (ASR).
C’est absolument indispensable.
Mais pour cela aussi il faut déployer des moyens de vigilance et de pédagogie.
Monsieur le président, nous avons sous notre responsabilité un « cathédrale de la nature », un trésor écologique sans pareil, cela exige de prendre des décisions à la mesure de cette richesse.
Vous disposez par ailleurs peut-être de moyens – ou à tout le moins d’influence – en tant que président de l’Agence des Aires Marines Protégées de Méditerranée ?
Pourriez-vous nous dire les mesures que vous comptez prendre aux côtés du PNRC pour :
– veiller au renfort de moyens de contrôle sur la surveillance de la réserve ?
– veiller à la régulation de sa fréquentation et en tous les cas à contenir l’impact négatif de celle-ci sur la fragilité du site, de sa faune et de sa flore ?
– Comment comptez-vous conforter et améliorer la gestion de ce site exceptionnel ?
Je vous remercie.
(…)
by @Lazezu
Revue de Presse et suite de l’article :
sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM, Sur Corsica, Sur le Journal de la Corse,
Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI)
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]