Aurore Martin est poursuivie en Espagne pour sa participation à plusieurs conférences de presse comme membre de Batasuna, mouvement interdit en Espagne mais légal sur le sol français.
L’utilisation du mandat d’arrêt européen pour extrader une citoyenne française vers un autre pays pour ce qui est considéré comme un délit d’opinion en France est un détournement total de procédure. D’autant plus que ce mandat d’arrêt a été délivré par la justice d’exception espagnole.
La LBDH dénonce la tentative musclée de son arrestation à Bayonne. En s’obstinant à vouloir l’extrader, le gouvernement et son ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, bafouent les libertés d’opinion et d’expression reconnues par la Constitution française.
Aurore Martin devrait jouir partout, en France ou ailleurs, de la liberté d’opinion et d’expression, qui constitue l’un des biens les plus précieux des démocraties. Si, en l’occurrence, l’État espagnol a choisi de restreindre l’usage des libertés plus que l’État français, il n’en demeure pas moins qu’Aurore Martin n’a pas enfreint la loi française : elle devrait donc pouvoir vivre et s’exprimer librement sur le territoire français.
La LBDH demande l’abrogation du mandat d’arrêt européen.
Pour la Ligue Bretonne des Droits de l’Homme, M. Herjean
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