Deux membres de la bande du « Petit bar » ont été mis en examen dans l’affaire de l’assassinat de l’avocat ajaccien, un troisiéme pour complicité. Un travail policier basé sur l’examen de la BMW 1200 GS qui aurait servi lors des assassinats de l’avocat ajaccien et de Jacques Nacer.
Récit de l’enquête. C’est l’assassinat d’Antoine Sollacaro, ex- bâtonnier d’Ajaccio, le 16 octobre 2012 qui, après plusieurs années de règlements de comptes n’ayant pas ému les autorités continentales (voir Corsica N°58 de novembre 2012), avait provoqué un émoi national. Après quelques fortes déclarations du Premier ministre, le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls et la ministre de la Justice, Christiane Taubira, étaient venus en Corse affirmer leur fermeté. On allait voir ce qu’on allait voir. Côté justice, on n’a rien vu. En revanche, côté police, c’est sûr, il y a eu du mieux. Outre un renfort, sur place, d’une dizaine de policiers et d’une dizaine de gendarmes, une vingtaine d’enquêteurs allaient centraliser les affaires corses à la direction de la police judiciaire et tenter de mettre en place une centralisation des informations qui ne semblait pas exister (voir Corsica n°163 d’avril 2013).
Une solution proposée par la hiérarchie policière et finalement acceptée par Valls qui, en échange, a exigé des résultats. Particulièrement en ce qui concerne le dossier Sollacaro et celui de l’assassinat qui l’a suivi le 14 novembre, celui du président de la Chambre de commerce de Corse-du-Sud, Jacques Nacer. Un plan média apparemment réussi puisque, le 5 avril, le ministre de l’Intérieur, après avoir évoqué l’enquête en passe de réussir dans un journal de 20h de France 2 où il était interrogé sur l’affaire Cahuzac, a pu affirmer dans un communiqué : « Au terme d’une enquête discrète et opiniâtre menée pendant plus de cinq mois à la suite de l’assassinat de maître Sollacaro, sous la conduite de la juridiction interrégionale spécialisée de Marseille, les enquêteurs de la police judiciaire ont interpellé un noyau de criminels ajacciens particulièrement dangereux. »
« Ces malfaiteurs, a-t-il poursuivi, agissant en bande organisée, sont des piliers de la trop célèbre bande du Petit Bar, l’un des principaux foyers de criminalité organisée et violente en Corse-du-Sud. D’ores et déjà mis hors d’état de nuire, ils devront répondre de leurs actes devant la justice ». Ainsi, à en croire Valls et ses services qui, tout au début des arrestations, avaient « vendu » l’affaire aux médias continentaux, pour une fois, on avait résolu une affaire de règlement de compte en Corse. Ce qui tombait bien après tant d’années d’immobilisme policier et judiciaire. Trop bien pour la majorité de la population locale qui, dès le début, s’est montrée extrêmement sceptique à l’égard des informations policières diffusées dans la presse. Et n’est toujours pas convaincue aujourd’hui. Sans soute à tort.
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corsicaInfurmazione by @Lazezu
Revue de Presse et suite de l’article :
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