9 heures, un samedi matin. Le comité de quartier du Puntettu a invité à une visite guidée de Terra Vecchia. Ils sont nombreux au rendez-vous sur la place du marché de Bastia.
Affluence sympa. Très curieuse d’apprendre. De découvrir. Guide de la promenade : la très « pro » Isabelle Florès. Au programme une dizaine de demeures bastiaises bâties au XVIIème siècle, en une époque où calme, et paix riment avec prospérité.
Parcours rue des Terrasses, rue Carbuccia, rue Droite, descente Romieu, rue des Mulets, place de l’huile. Étapes commentées devant e case Cardi et Castagnola, Varese et Rivarola, Bronzini di Caraffa, Guasco et Videau, Bonavita et Romieu, et enfin arrivée devant a casa Montesoro. Le chemin suivi dit les riches commerçants bastiais, leurs fortunes inscrites dans des détails révélateurs des portails, halls, montées d’escaliers de leurs demeures. Autant de traces à conserver dans la mémoire collective de la ville pour que son passé serve à forger son avenir. De halte en halte l’histoire de Bastia avec ses rivalités familiales, avec ses alliances, avec ses réalisations. Escales sans doute la plus inédite pour la majorité des participants : cette petite place dell’olio. C’est là que les Montesoro avaient édifié leur maison. Là, qu’ils s’étaient lancé dans le commerce de l’huile de myrte indispensable au tannage des peaux.
C’est d’ailleurs non loin de cet endroit qu’étaient établis, sur le ruisseau du Guadello, des tanneurs. Aujourd’hui a casa Montesoro avec ses fragiles trésors architecturaux est menacée de destruction par un projet de la mairie contre lequel s’insurgent les habitants du cru et les amoureux du vieux Bastia, parce qu’il va raser un lieu de vie convivial. Parce que démolition de cinq immeubles, construction d’un parking de 80 places, dont 70 privatives, et divers aménagements afférents coûtent plus cher qu’une réhabilitation du bâti ancien, qui n’est d’ailleurs pas insalubre. Parce que l’attrait culturel et touristique de la ville va perdre en intensité. En poésie. En authenticité. Parce que l’ardoise à payer pour cette opération immobilière ne se justifie pas ni au plan social, ni au plan économique, ni au plan du potentiel de développement, ni au plan historique et architectural. Cette opération alimente aussi beaucoup de rumeurs autour du vieux Bastia qui est un vrai bijou. Pourquoi, par exemple, la municipalité achète-t-elle des appartements et des locaux dans ces quartiers anciens, si c’est pour les laisser en déshérence (1) ? Pourquoi diverses pressions sur les habitants des lieux, en particulier en dégainant si facilement des menaces d’arrêtés de périls plutôt… intempestifs ?
Revue de Presse et suite de l’article :
sur le JDC, Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info, sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM, Sur ACP
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]
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