C’est ce matin que s’ouvrira à l’assemblée de Corse le débat sur la coofficialité de la langue corse. Le président de l’office de l’environnement sera sur le devant de la scène pour défendre ce projet phare.
Comment appréhendez vous le vote qui va se dérouler aujourd’hui à l’assemblée de Corse ?
Je suis très serein. Le texte qui va être présenté aujourd’hui a été disséqué par les syndicats, les socioprofessionnels. Il n’y aura pas de surprise. Je pense qu’il sera adopté de manière assez large puisqu’il reflète l’avis général des Corses sur cette question de la langue.
Ne craignez-vous pas que le Front de gauche puisse faire obstacle à votre désir de coofficialité ?
Nous avons eu plusieurs réunions dans la majorité régionale à ce sujet. Je ne pense pas que le Front de gauche votera contre comme un seul homme. Bien au contraire, il y a au sein de ce mouvement des élus qui sont favorables à ce texte et qui le défendront.
Si beaucoup de groupes se sont exprimés sur la question, la droite semble muette. Comment interpréter ce silence ?
Cela m’étonne beaucoup. Jusque-là je n’ai entendu aucun des leaders de la droite se positionner sur le sujet. Mis à part Corse Nouvelle génération et son leader Jean-Martin Mondoloni qui s’est montré favorable à cette évolution institutionnelle, les autres sont effectivement assez absents du débat. J’espère qu’ils sauront mettre en avant des arguments aujourd’hui.
Si le vote est favorable, il faudra encore modifier la Constitution ?
Le chemin est encore long c’est certain. Mais à tous mes détracteurs, je réponds que depuis 2000, avec Paul Giacobbi, nous nous sommes investis pour que soit reconnue la coofficialité du corse, mais aussi pour avoir un réel statut de résident et une fiscalité adaptée. Des constitutionnalistes se sont penchés sur ces questions et ils rendront leur observation. Mais il ne faut pas voir dans l’adoption de la coofficialité de la langue corse un acte de séparation avec la République mais plutôt un acte d’amour envers cette même République. Ce serait un nouveau départ. Je constate que tous les pays qui se sortent mieux de la crise que nous ont tous des systèmes décentralisés très importants alors pourquoi pas pour la Corse.
Jeudi 25 avril sur corsematin.com ci dessous :
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