« Un homme ne se mêlant pas de politique mérite de passer, non pour un citoyen paisible, mais pour un citoyen inutile. » Thucydide
Il y a peu, une association – Surfrider Association – dont l’objectif est « la défense, la sauvegarde, la mise en valeur et la gestion durable de l’océan, du littoral, des vagues et de la population qui en jouit », a lancé une initiative de nettoyage sur Portivecchju. En ligne de mire les plages du golfe, de « a Chjappa » et de « la Sauvagie », durement touchées par l’augmentation des polluants déchets aquatiques. Un constat – évident – qui nous ramène à cette situation déjà soulevée par nos soins…
Elle peut paraitre louable l’initiative de « Surfrider Association », surtout lorsque l’un des animateurs prétend dans la presse « souhaiter rendre aux porto – vecchiais leur plage… ». Il est vrai que la nature même de l’état des plages et autres criques motive une telle prise de conscience. Et explique ce bénévolat curatif. Au-delà de l’action – symbolique – de l’association, un tout autre constat nous vient à l’esprit : Que font les pouvoirs publics en la matière ? Que fait la municipalité ?
Notre commune – comme toutes les communes dites littorales – a la responsabilité du nettoyage des plages. Nettoyage encadré selon une circulaire de mai 1974, ou l’obligation est notamment faites aux communes de ramasser les déchets solides (macro déchets) rejetés par la mer. La désagrégation de la plage jouxtant l’actuelle chambre de commerce et d’industrie de Corse du Sud et du bassin de rejets semble démentir cet intérêt pourtant souligné dans les prérogatives…
Au demeurant, l’orientation prise quant au dit développement de la ville ne semble point s’appuyer sur un canevas environnemental et écologique – l’exemple de la pseudo-gestion du golfe le démontre-pas plus qu’elle ne parait pas prendre en en considération son substrat historique et humain susceptible de nourrir son évolution. On préfère laisser place à cette gloutonnerie immobilière qui loin de participer à l’équilibre citadin, le déstructure et l’annihile…
M. le maire l’affiche avec bien du mépris dans une interview de « Canal Plus » : On ne peut pas laisser que du maquis en héritage… Le béton immobilier c’est certainement beaucoup mieux …
Il y a à Portivecchju, beaucoup plus à faire qu’à nettoyer les seules plages pas seulement polluées par ces déchets marins. Il y a à balayer toute cette inertie municipale et cette insipide gestion qui tourne résolument le dos aux intérêts collectifs porto–vecchiais. Avec pour cela une forte mobilisation citoyenne de tous les instants pour traduire l’espoir en victoire et l’opposition en construction.
C’est dans cette logique que s’inscrit U RIACQUISTU DI PORTIVECCHJU.
Ulivieru SAULI
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