(Unità Naziunale – Publie le 6 avril à 06h33) L’écoute et la détermination du Président de l’Assemblée de Corse ont permis encore une fois, il y a quelques jours, de révéler et de tenter de mettre un terme à une attitude scandaleuse, contraire à l’éthique autant qu’aux intérêts de la Corse et de son peuple.
Au-delà de la légitime indignation et des réactions de contestation unanimes suscitées dans notre pays, ce que la plupart des observateurs appellent « dérapage » de la part du Directeur Régional des finances publiques en Corse doit impérativement, de notre point de vue, être replacé dans un contexte général de déni de démocratie et de règne de l’arbitraire dont l’Etat français porte l’entière responsabilité.
Déni confirmé par la réponse de M. Olivier Dussotp, Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Action et des Comptes Publics qui, dans un communiqué de presse, dément toutes les déclarations des différents syndicats.
Il relègue donc ces fonctionnaires et responsables syndicaux au rang de mythomanes déloyaux tout en renouvelant son soutien et sa confiance à l’ensemble des agents mais tout particulièrement à son zélé Directeur Régional M.de Molliens.
Corsica Libera apporte son soutien aux fonctionnaires et aux responsables syndicaux ayant dénoncé ces propos intolérables et qui n’ont pas à en assumer la teneur.
Le non-respect du vote des Corses largement exprimé à de multiples reprises aussi bien à l’Assemblée de Corse que dans les urnes, l’acharnement judiciaire et fiscal des instances de l’état français à l’encontre de nos militants, le diktat permanent des préfets gouverneurs, dont l’utilité et la légitimité dans notre pays sont chaque jour un peu plus contestées par l’ensemble des citoyens, la volonté manifeste et réitérée de « décorsiser » la Corse, nous renvoient sans cesse au vieil objectif de « la cage sans les oiseaux » de sinistre mémoire.
On aurait tort de prendre les dernières élucubrations verbales de ce fonctionnaire de l’Etat français pour autre chose que ce qu’elles sont véritablement : l’expression, décomplexée, tout haut, de consignes sournoises données en amont, en haut lieu, et sotto-voce.
En fait il était, tout simplement, une fois encore pour l’état français, « l’homme qu’il faut là où il faut ».
Au-delà du départ de cet individu, dont les propos engagent toute une administration, Corsica Libera exige une mise à plat de la situation fiscale de la Corse, ainsi que l’obtention d’un Statut fiscal et social qui seul permettra de sauver la vraie économie et de garantir la justice sociale dans notre pays.
En attendant, nous demandons également que soient rapidement mis en place des moratoires pour les petites entreprises, dont les difficultés résultent, en grande partie, des politiques néfastes appliquées jusqu’ici dans ce domaine.
Corsica Libera
5 avril 2018