La République n’a pas consacré un centime à la conservation de ce qui reste du couvent d’Orezza. La Collectivité territoriale n’a pas fait mieux.
Les pluies et les vents ont eu raison du fronton du couvent Saint François de l’Observance, dit couvent de Marianda, situé sur la commune de Farinole. Un témoignage remarquable de l’histoire religieuse et architecturale de la Corse a ainsi quasiment disparu. Il n’est plus qu’un pan de mur ébranlé et blessé dont les prochaines tempêtes balaieront sans doute les dernières pierres. La construction du couvent de Marianda avait débuté en 1606. Des dons et legs des habitants de Barbaggio, Farinole et Patrimonio avait financé les travaux.
Il avait fallu 144 ans pour qu’il soit achevé. La folie anticléricale de la Révolution française, la vente des biens nationaux et deux siècles d’abandon l’ont détruit… Un arrêté municipal interdisait d’ailleurs l’accès des lieux depuis des années. Quant au besoin urgent de travaux de restauration, il était bien connu. La commune de Farinole avait fait estimer par des experts le montant des coûts et une souscription était un cours pour réunir des fonds. Toutefois, il serait injuste de faire porter à l’équipe municipale et aux habitants la responsabilité du désastre.
Il est manifeste qu’une commune rurale d’environ 200 habitants recensés, ne pouvait sauver à elle seule un tel édifice menaçant ruine. Faut-il alors pour autant exclure toute responsabilité contemporaine et se borner à maudire l’anticléricalisme révolutionnaire ou les effets du temps qui passe ? Je ne le pense pas. Le désastre qui a affecté le couvent de Marianda, est plutôt le résultat d’une gestion calamiteuse du patrimoine corse depuis près de deux siècles, et bien d’autres bâtiments remarquables de l’île, risquent de subir le même sort.
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