Le bâtonnier qui s’inquiète de la pénurie de juges d’instruction à Ajaccio se demande si le manque le moyens judiciaires qu’il dénonce ne signifie pas que les autorités se désintéressent de la Corse.
-Corsica : Alors, que se passe-t-il au tribunal d’Ajaccio ?
-Me Marc Maroselli : Normalement, deux juges d’instruction sont en poste au Tribunal d’Ajaccio. Actuellement, sur ces deux juges, l’un est actuellement en congé parental et n’a pas été remplacé. Donc, il n’y a qu’un seul juge qui assure le travail d’instruction
-Corsica : Quelles sont les conséquences ?
-Me Marc maroselli : Cela signifie que si il y a une demande d’acte ou de confrontation dans un dossier du juge qui est absent, c’est le magistrat qui reste qui doit y répondre, et ceci sans connaître le dossier. Tout cela alors qu’il doit également gérer ses propres affaires.
Théoriquement le nombre de juges d’instruction est déterminé par le nombre d’ouvertures d’informations judiciaires. C’est un critère strictement statistique qui ne tient pas compte de la difficulté des affaires en Corse, où il y a beaucoup plus de dossiers criminels qu’ailleurs, donc plus complexes. En outre, en Corse, compte tenu du territoire et de la spécificité de certaines affaires, les instructions sont plus difficiles.
-Corsica : Quelle(s) signification(s) donnez-vous à cette pénurie de magistrats ?
-Me Marc Maroselli : Il faut d’abord savoir que jusqu’en 2010, il existait trois juges d’instruction.
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