(Unità Naziunale – Publié le 5 avril 2018 à 16h33) Le militant de Core In Fronte (u Rinnovu à l’époque du procès), Félix Benedetti, avait fait appel du jugement du tribunal correctionnel de Paris qui l’avait condamné, le 1er juin 2017, à 5 ans de prison pour « détention d’armes et d’explosifs et association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste », ainsi que son inscription au FIJAIT.
Félix Benedetti dénonçait en juin 2017, dans un communiqué, cette condamnation pour des explosifs qui « ne (lui) appartiennent pas » ainsi qu’un réquisitoire et un jugement politiques ».
Il était soutenu avant le procès par Core In Fronte, Aiutu Paisanu, Ghjuventù Paolina, Ghjuventù Indipendentista et A Cunsulta di a Ghjuventù Corsa.
Le procès a débuté le 4 avril à 9h au tribunal de Paris, les réquisitions sont au niveau de la condamnation de Félix Benedetti en juin 2017, 5 ans de prison et l’inscription au Fichier judiciaire national automatisé des auteurs d’infractions terroristes (FIJAIT).
Voici sa déclaration publié sur son compte facebook en date du 5 avril 2017 :
« La décision judiciaire me concernant est en délibéré au 30 mai. Le ministère public a demandé 5 ans d’ emprisonnement, comme en première instance, par un réquisitoire politique anti corse, dans le droit fil de 250 ans de colonialisme.
Je remercie les 3 syndicats étudiants Ghjuventù Paolina, Ghjuventù Independentista, Cunsulta di a Ghjuventù Corsa qui m’ont soutenu, faisant fi des clivages partisans et des pesanteurs.
Je remercie Core in Fronte, Aiutu Paisanu, Corsica dritta.
Je remercie les nombreuses personnes qui se sont manifestées à titre individuel.
Libertà per tutti i patriotti. »
Félix Benedetti
Voici la communication de Félix Benedetti datée du 9 juin 2017 :
« Suite à ma condamnation à 5 ans de prison: je fais appel du jugement.
Après plusieurs années d’instruction, et des délais à rallonge, il aura fallu à peine quelques heures pour me condamner à 5 ans d’emprisonnement avec inscription au FIJAIT (Fiche S), et me convoquer dès le 19 juin à Paris devant un juge d’application des peines.
J’ai ,comme d’autres avant moi, subi une instruction uniquement à charge, pour un dossier très simple qui aurait dû être jugé en mars 2013 à Bastia.
J’ai eu droit à un réquisitoire politique qui était déjà prédéfini.
J’ai eu droit à un jugement politique sévère en décalage avec le déroulé du procès, qui s’est contenté de reprendre les réquisitions et les arguments du Parquet.