On ne saurait écrire que l’attentat contre Leroy Merlin à Ajaccio est L’œuvre, la basse œuvre même de bricoleurs. Et pas davantage que ceux qui se sont permis de détruire, de dévaster le chantier de cette grande surface sont des plastiqueurs du dimanche…
Les charges, trois à quatre peut-être, ont été placées alors que des ouvriers étaient encore à l’ouvrage. Elles ont explosé à une heure d’affluence dans le magasin et la zone commerciale voisine. Elles ont blessé. Elles auraient pu tuer.
La fumée qui s’est échappée du chantier de Mezzavia n’avait pas la blancheur vaticane d’une Chrétienté qui, dans le même instant, s’est choisie un pape. Aucun message de paix en effet dans cet attentat qui laisse des ouvriers, des entreprises sur la dalle – ils auraient pu finir sous les gravats – et 150 emplois sur le carreau – c’est l’effectif que devait embaucher Leroy Merlin. Mais une litanie d’interrogations qui, après l’anéantissement par l’incendie d’une autre société de travaux publics à Evisa dans la nuit de samedi à dimanche, butte sur le mur d’une unique vérité. Effrayante. Sur cette terre de Corse, la liberté d’entreprendre est aussi fragile et maltraitée que la liberté de vivre.
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