Les intempéries ont apporté leur lot de catastrophes. De nombreuses routes ont souffert de glissements de terrain et plusieurs autres ont été fragilisées. C’est notamment le cas de la rue Giudice-di-Cinarca qui relie le rond-point de la Matonara à la rue du Maréchal-Leclerc.
Cette ancienne RN 2198 est toujours la propriété de la CTC et voilà déjà plusieurs mois qu’elle fait l’objet d’une circulation alternée en raison d’un manque de stabilité de la chaussée. Le trafic sur ce tronçon s’en trouve d’ailleurs fortement perturbé.
Les fortes pluies de la semaine passée n’ont pas arrangé la situation, mais au contraire, aggravé le phénomène. La route menace désormais sérieusement de s’effondrer, ce qui pose un sérieux problème de sécurité pour les automobilistes, mais également pour les riverains demeurant dans l’immeuble « La Marine de Matonara », située en contrebas, et dont la construction a participé à la fragilisation de la voirie. Le promoteur, qui a livré l’immeuble à la mi-2010, n’a plus la légitimité pour intervenir, la balle est donc dans le camp du propriétaire de la route, à savoir la CTC.
Un ouvrage fragilisé depuis des mois
Les nationalistes d’U Riacqusitu di Portivechju dénoncent plus globalement «l’urbanisation débridée » et de constater dans un communiqué : « La construction d’un immeuble en contrebas avec un terrassement au bord de la route rendait inéluctable l’effondrement. Évidemment, on entend peu ceux qui ont accordé ce permis de construire au mépris du bon sens ».
Depuis 2011, la police rurale a signalé le danger, à plusieurs reprises, notamment aux services de la CTC, demandant qu’un diagnostic technique soit réalisé pour établir clairement les risques. D’autant que ce tronçon, qui relie la haute-ville aux Quatre Chemins, est particulièrement fréquenté par les voitures, mais également par des bus de tourisme qui rejoignent les hôtels de la rue du Maréchal-Leclerc ou encore les camions qui vont et viennent pour alimenter le chantier situé à quelques mètres. Et que dire de la venue prochaine du Tour de France ? D’ici là on ne peut qu’espérer que la situation aura évolué positivement…
Aujourd’hui, l’affaissement de la chaussée est visible de tous. Les fortes pluies ont dévoilé l’ampleur du sinistre. Sans compter qu’en dessous de cette voie, se situent les réseaux d’eau potable qui alimentent la ville. Un temps supprimé, le feu alterné a été remis en place par la municipalité, à la demande du maire. « Ces feux resteront tant que la chaussée n’aura pas été consolidée. Les travaux ne sont pas de notre responsabilité, mais j’ai le devoir d’exercer ma mission de police », a prévenu Georges Mela. Encore faut-il que ce matériel de signalisation ne fasse pas systématiquement l’objet de dégradations, comme cela a été le cas samedi dernier. La police rurale continue quant à elle à effectuer des relevés journaliers, qui ne font qu’attester le danger grandissant…
U RIACQUISTU DI PORTIVECHJU
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