On les voit peu, métier prenant oblige. Pourtant lorsqu’ils parviennent à accorder – volontiers – un peu de leur temps, ils se révèlent étonnants de justesse. L’apanage de ceux qui se sont donné les moyens de choisir leur vie.
Ils sont jeunes exploitants agricoles. Prennent la relève. Ils sont éleveurs porcins, ovins, caprins. Transformateurs pour certains. Ils cultivent aussi la vigne, tâtent de l’immortelle. Ils font partie de ces humains qui n’ont pas que des yeux pour voir. Davantage un regard pour avancer. Non pour défier l’avenir. Mais pour en faire un champ de possibles. Qu’ils labourent. Avec passion.
« On n’a pasle droit à l’erreur » Lionel D’Amore, 33 ans
Il dit en souriant qu’il est en bonne voie.Pas encore au bout du tunnel. Au bout du tunnel, ce serait, « vivre de mon exploitation, de mes produits, me gérer seul ». Son exploitation? 40 ha à Guagno en porcins, une centaine de têtes pour une double activité, élevage et transformation.Il va passer en AOC. « Avant, j’étais dans le transport, l’agriculture c’est une volonté de toujours, mais je n’ai eu cette opportunité qu’à l’âge de 30 ans ». Aujourd’hui, Lionel d’Amore est en cours d’installation, attend « encore un papier de la mairie ». Les difficultés sont légion. « Le gros problème, c’est bien sûr le foncier, les privés hésitent à faire des baux. En outre, s’installer en porcin demande des conditions strictes par rapport au cahier des charges, 25 ha en châtaigneraie et/ou chênaie.J’ai bénéficié d’une belle solidarité des exploitants qui m’ont offert des porcs pour débuter.Après, j’ai un savoir-faire familial. J’ai fait le choix de tout arrêter pour vivre cette passion.Je n’ai pas le droit à l’erreur. J’ai un gamin de 18 mois, il faut se bouger… ». C’est ce qu’il fait Lionel.Chaque jour.Avec sa volonté comme bâton de pèlerin…
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