Après Pontenovu, en 1769, la France a consenti peu d’efforts dans l’île et il a fallu attendre Napoleon III pour que la modernisation s’amorce, s’amplifie.
La Corse avait en 1914, près de trois cent mille habitants ; notre île, après la saignée et l’exil- lié à l’absence de développement- comptait au début des années soixante, seulement 160.000 habitants !!! (Michel Castellani) à l’inverse des autres îles de la Méditerrannée ; la diaspora a augmenté parallèlement. La Corse est devenue un réservoir pour la fonction publique métropolitaine et coloniale, pour les guerres, nationale et coloniale.
La France est entrée dans les « Trente glorieuses » ( 1943-1975), une période d’expansion continue et de développement. Centrons l’objectif sur la Corse, à travers quelques exemples démonstratifs :
* Le Niolu se dépeuple ; la déprise rurale est à l’œuvre depuis 1950 ; mais il reste des bergers, des ruraux, une vie, une culture. La France n’a jamais rien fait pour enraciner la vie, soutenir l’économie, améliorer les infrastructures. Par contre, on a assisté à la croissance continüe des pensions et retraites, -juste réparation des préjudices subis- mais aussi facteurs d’aliénation clientélaire.
Quand la montagne a été inexorablement dépeuplée, l’Etat a consenti de gros investissements comme la création de route de l’Arinella pour accéder à la forêt du Melu, en vue de son exploitation ou encore la réalisation du barrage de Calacuccia pour l’équipement hydroélectrique de l’île ou la fourniture d’eau à la plaine littorale de l’est de l’île. Il faut ajouter que EDF n’a jamais accompagné le développement du Niolu comme elle l’a souvent fait ailleurs, en France.
En 1970, les sports de neige étaient prometteurs au col de Verghju ; Jeannnot Luciani a dû se battre tout seul contre l’intransigeance de l’Etat, des Finances, des Eaux et Forêts, pour créer une petite station, fruit de ses deniers et de sa sueur : pas de déneigement, pas d’électrification satisfaisante, pas de routes correctes : le déclin était garanti.
* Dans l‘Extrême Sud de la Corse, où Porti Vechju a connu un développement relatif grâce à la persévérance, l’entregent, le poids politique de Jean Paul de Rocca Serra, l’Etat et la Somivac par contre n’ont consenti, depuis 1960, aucun effort hydraulique, aucun soutien à l’agriculture ; ceci est à comparer avec la mise en valeur de la Cote orientale voisine, boostée par la perte de l’Algérie en 1962.
Il a suffi que l’Extrême sud de l’ïle soit livré à l’encan pour voir se développer l’aéroport de Figari, devenu indispensable pour valoriser le golf, servir les résidences secondaires, alimenter la spéculation…
Il n’est que temps que le peuple corse tire tous les enseignements de la politique coloniale de la France en Corse. La vérité est aveuglante ; elle fait mal mais la Corse nouvelle ne pourra pas s’édifier sur le mensonge, les non-dits, le clientélisme. Hè tempu é più chè tempu !!!
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