(Unità Naziunale – Publié le 29 mars 2018 à 10h33) La situation de blocage politique entre Paris et la Corse, témoigne davantage de la paralysie du système politique français que d’une quelconque stratégie du gouvernement.
L’Histoire de la longue et sanglante conquête de la Corse par les mercenaires français démontre bien que Paris n’a jamais eu la moindre idée sur l’avenir de la Corse.
C’est toujours le cas aujourd’hui. Seule l’affirmation quasi mécanique que « la Corse c’est la France », témoigne combien les gouvernants parisiens éprouvent le besoin de se rassurer sur la grandeur réelle ou supposée d’un pays qui a démontré à la lumière de son Histoire combien son unité était friable.
Nos Nationaux à nous n’arrêtent pas d’infliger défaites sur défaites électorales aux tenants de « l’anti-Corse ». Face aux déconfitures de ses représentants, l’État a figé ses positions sur un discours archaïque, plus destiné à afficher la pérennité de son nationalisme vis à vis de son électorat hexagonal qu’à convaincre les Corses.
Dans ces conditions il y a deux erreurs à ne pas commettre.
« »La première c’est de rechercher l’unanimité à n’importe quel prix » »
Il était bien légitime, après le brusque renversement du rapport politique en Corse et les victoires écrasantes des Nationaux, que l’on veuille se gagner l’adhésion la plus large à un courant d’idée qui a fait du bien collectif des Corses son souci cardinal. Mais du point de vue des Corses, cela ne se fera pas sans mettre un peu d’ordre dans la maison.
Comment réussir une politique diamétralement opposée, en ce qui concerne notre organisation territoriale, en confiant ce travail à ceux qui ont toujours freiné la moindre évolution ?
Comment entamer un cycle de réformes déjà restreintes par les ukases parisiens et la surveillance malveillante du préfet de région, avec des élus du clan défendant leurs intérêts tribaux au sein des commissions. Rappelons au passage, que pendant près d’un siècle, ces mêmes élus ont soigneusement fermé la porte à tous ceux qui ne faisaient pas partie de leurs coteries. La bêtise et la mauvaise foi régulièrement étalées par le clan lors des réunions de la CAPA ou du conseil municipal d’Aiacciu montrent bien que ces gens ne veulent pas changer !
« »Mais l’erreur la plus grave serait de considérer que la Lutte Nationale est finie: pour le moment nous n’avons rien gagné » »
La répression a repris sous toutes ses formes et Paris ne pratique toujours pas d’autre politique que celle de la matraque, du complot et du désastre social, économique et culturel.
Comme Rajoy pour les Catalans, Paris conteste nos victoires : pour ces gens la démocratie dont ils se gargarisent, n’a de valeur que quand la victoire leur sourit.
L’heure est plus que jamais à la revendication, tant il est vrai que les Corses n’ont pas élus des soliveaux pour inaugurer les chrysanthèmes, mais des femmes et des hommes qui, quoi qu’il arrive, doivent demeurer des militants de tous les instants…
Ghjacumu faggianelli