Un peu avant 21 heures, Anthony Galliot venait de quitter un bar situé sur la route nationale 198 à Sainte Lucie de Porto-Vecchio quand un tireur à fait feux atteignant la victime d’au moins une balle en pleine tête. Les pompiers arrivés rapidement sur les lieux ont tenté de la réanimé, en vain.
« Les circonstances précises de l’homicide sont encore à déterminer », a déclaré Guillaume Saint-Cricq, substitut du procureur d’Ajaccio, qui s’est rendu sur place dans la soirée. Le tireur était-il à pied, à moto où en voiture… pour l’instant les enquêteurs ont peu d’éléments sur cet assassinat qui s’est pourtant déroulé devant des témoins…notamment les clients du bar.
Anthony Gaillot, 39 ans était connu des services police notamment pour le vol de 668 lingots d’or en Suisse en 2004, soit un montant estimé à huit millions d’euros. Le butin n’a jamais été retrouvé. Anthony Galliot avait été condamné à 10 ans de prison. Après s’être réfugié au Brésil, il avait été extradé en France. Anthony Galliot avait retrouvé la liberté et regagné la Corse il y a un an environ. Il y a quelques années, son frère avait été abattu dès sa sortie de prison, sur le continent.
Les techniciens de l’identité criminelle ont longuement relevé les indices sur la terrasse du bar.L’enquête a été confiée à la section de recherche de la gendarmerie d’Ajaccio, ainsi qu’à la police judiciaire. C’est le troisième assassinat commis en Corse en 2013.
José Tafani
Le 18 juillet 2002 le frère d’Anthony Galliot avait été abattu à Salon de Provence.Jean-Charles Galliot sortait de la prison de salon où il avait purgé une peine de 3 ans pour extorsion de fonds et menaces quand il a été pris pour cible (condamnation prononcée en octobre 2000 par la cour d’appel de Bastia). Il venait de monter dans un taxi quand un homme cagoulé et armé a ouvert le feu en sa direction. Atteint de 7 balles notamment à la tête, il est conduit à l’hôpital mais décéde 5h plus tard au cours d’une intervention chirurgicale.
Recherché par la police après un premier coup de filet en 2005, il sera interpellé un an plus tard à Sao Paulo au Sud-Est du Bresil où il avait ouvert un restaurant-discothèque avec un autre homme condamné pour le même vol. Anthony Galliot a toujours clamé son innocence durant le procès qui avait duré 3 semaines et vu se succéder à la barre 52 témoins et 12 experts.
En 2010, l’homme avait comparu aux côtés de quatre autres personnes, liées au « milieu corse », parmi lesquelles Ange-Philippe Dominici, considéré comme le cerveau du casse. Il était ressorti libre du tribunal, compte tenu de la durée de sa détention provisoire. Condamné à dix ans de réclusion et 10 000 euros d’amende pour Anthony Galliot. Anthony Galliot a porté pendant un temps un bracelet électronique, mais ne semblait plus le porter au moment des faits, a précisé samedi une source judiciaire. Selon une source judiciaire, il était « réputé proche de la bande de la Brise de mer », qui s’affronte dans des règlements de compte sanglants depuis 2008. Lorsque l’expert psychiatre glisse qu’il aurait « un sens moral à géométrie variable », l’accusé tique : « Faut qu’il vienne m’expliquer, je suis restaurateur, pas psychiatre ». Anthony Galliot, encore détenu depuis son extradition du Brésil, se présente aussi comme un travailleur, à la tête de plusieurs commerces de Porto-Vecchio et de Bonifacio, ainsi que d’une paillote sur la plage de Pinarello.
4 homicides et trois tentatives depuis le début de l’année
Cet homicide par balles est le quatrième commis sur l’île depuis le début de l’année 2013. Il intervient Après le meurtre d’un jardiner tunisien tué à l’arme blanche à Porticcio le 28 janvier 2013, puis celui d’un ouvrier agricole devant son domicile en Haute-Corse, le 24 février, et d’un gérant d’établissements de nuit, Dominique Laorenzi, abattu à Ajaccio alors qu’il circulait en voiture, le 12 février.
L’île a en outre enregistré trois tentatives d’homicides depuis début janvier. Ke 27 février, Patrick Gallicchio un Toulonnais, a été touché par plusieurs tirs de chevrotine alors qu’il remontait vers son gîte-hôtel U Fracintu au hameau de Burgo sur la commune de FozzanoUn nationaliste corse connu de la police a été légèrement blessé par balle le 6 février. Le 25 janvier, c’est le père d’un homme assassiné en septembre 2011 qui a échappé à une tentative, à Ponte-Leccia (Haute-Corse). Il avait été pris pour cible par un tueur à moto alors qu’il venait d’arrêter devant un café son 4×4, à bord duquel se trouvaient son épouse et leur petite fille âgée de 3 ans. Selon le ministère de l’Intérieur, à fin novembre 2012, la Corse avait connu, depuis 2008, 106 assassinats, dont 54 liés à la « mafia » insulaire. Vingt homicides ont été commis en Corse au cours de la seule année 2012, marquée par les assassinats du plus célèbre avocat de l’île, Antoine Sollacaro, et du président de la Chambre de commerce et d’industrie d’Ajaccio, Jacques Nacer.
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