Ainsi, à en croire les quotidiens Le Monde, et le Figaro l’UMP a opposé une fin de recevoir aux projets de modification de la constitution du président de la république. Faute d’un accord avec l’opposition il lui est donc impossible d’obtenir au congrès la majorité des 3/5 requise en l’occurrence.
Ajournées, et peut être abandonnées un certain nombre de réformes qui constituent pourtant d’importantes avancées de nos institutions, comme, entre autres, la réforme du conseil supérieur de la magistrature, le statut du chef de l’Etat , le vote des étrangers aux élections locales ou la signature de la charte des langues minoritaires.
Reste pour le président la possibilité du recours au référendum, mais il parait peu probable qu’il en prenne le risque compte tenu de l’impopularité des mesures prises par le gouvernement pour lutter contre le surendettement du pays.
La droite, outre qu’elle bloque ainsi toute évolution dans des domaines ou elles s’avèrent pourtant indispensables, a fait une victime collatérale: les partisans des avancées institutionnelles sur les quelles l’assemblée de Corse planche depuis des mois.
Indépendamment de la situation nouvelle provoquée par le sectarisme de l’UMP, je ne me suis quant à moi jamais fait d’illusion sur la possibilité d’obtenir que les propositions de l’assemblée de Corse trouvent leur place dans le paquet de mesures que François HOLLANDE escomptait soumettre au congrès.
Je suis cependant persuadé que la Corse a besoin d’un vrai statut d’autonomie, garanti par la constitution, qui lui permettrait d’élaborer, dans un certain nombre de domaines, des textes ayant force de loi sur son territoire.
Il n’est donc pas pour moi question de me réjouir, comme un certain nombre de membres de la classe politique, de la situation qui se présente dorénavant devant nous.
Je reste néanmoins confondu devant le manque de perspicacité de ceux qui, singulièrement à gauche, n’ont pas réagi lorsque le Président du conseil exécutif s’est engagé imprudemment sur la voie d’un bricolage institutionnel dont il avait pourtant toutes les raisons de penser qu’il n’aboutirait pas à un résultat positif.
J’avais pour ma part, avec mes amis du club “la gauche autonomiste” tiré à plusieurs reprises et en pure perte la sonnette d’alarme.
Je n’ai pas la moindre idée des conséquences de cette situation, mais je pourrais affirmer sans crainte de me tromper qu’elles ne seront pas bonnes et qu’elles risquent de compliquer une situation qui n’est déjà pas brillante sur le plan économique, social et sociétal.
Il faudra donc vraisemblablement que l’assemblée de Corse revoie sa copie, et surtout sa méthode , en sortant du bricolage pour se mettre au travail pour préparer sérieusement le statut d’autonomie dont nous avons besoin, sans oublier de traiter les dossiers préoccupants que sont la situation des finances de la CTC, les dysfonctionnement de certaines agences, la situation dramatique des finances de l’office des transports, le nouveau besoin de financement du déficit des chemins de fer, la DSP des transports maritimes qui s’annonce pour le moins compliquée etc..
Et tans qu’à faire, au lieu de poursuivre la recherche d’un improbable consensus dans les travées de l’assemblée de Corse, il serait préférable que, le moment venu, c’est à dire dans moins de 2 ans, ceux qui, au sein de la classe politique Corse, sont prêts à s’engager dans cette voie affichent leur intention devant les électeurs et s’engagent, en cas de succès, à constituer la coalition qui engagera la Corse dans la voie du progrès.
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]
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