Dix personnes, dont les frères Pantalacci, sont renvoyées mercredi devant le tribunal correctionnel de Marseille dans l’affaire du « box des Galets » à Ajaccio, une cache d’armes qui avait permis en 2011 de mettre au jour un trafic d’armes et de stupéfiants, sur fond de règlements de comptes.
Karim Zakriti, 28 ans, est présenté par l’accusation comme « le pivot de ce dossier ». A ses côtés, dans ce procès complexe mêlant trafic de drogue et trafic d’armes, vont aussi comparaître notamment trois frères Pantalacci, impliqués dans des tentatives de règlements de comptes.
Les trois frères Pantalacci sur le banc des accusés
Les frères jumeaux Marc et Dominique Pantalacci, 21 ans, sont de fait déjà écroués dans le cadre de la tentative d’assassinat, le 8 novembre 2011 à Ajaccio, de l’ancien nationaliste Yves Manunta. La femme et la fille de Manunta, âgée de 10 ans, avaient été blessées par balles lors de cette tentative, à laquelle l’homme visé avait survécu pour être finalement abattu quelques mois plus tard.
Les jumeaux ont de plus écopé vendredi à Ajaccio de sept ans de prison pour avoir provoqué une fusillade dans une discothèque de Porticcio en 2010. Selon des témoins, les jumeaux avaient quitté le night-club après une bagarre, puis étaient revenus au petit matin et avaient tiré dans le public avec des armes de gros calibre, blessant grièvement une jeune femme.
Leur frère aîné, Alexandre Pantalacci, 29 ans, doit également comparaître dans le dossier du box des Galets. Il est par ailleurs accusé d’être impliqué dans un projet d’homicide sur la personne de Stéphane Manunta, fils d’Yves, pour lequel il a été mis en examen.
L’un de leurs proches, Lisandru Plasenzotti, un étudiant en histoire, surveillant dans un collège au moment des faits, sera également jugé à Marseille. Il avait été remis en liberté dans cette affaire après avoir observé une grève de la faim pendant plus de 50 jours fin 2011. Le nom de ce jeune homme de 23 ans apparaît aussi dans d’autres dossiers, pour possession d’arme ou extorsion.
Un stock d’armes caché dans un box
A l’origine de l’enquête, un renseignement, en avril 2011, avait signalé à la PJ d’Ajaccio qu’un box de garage situé dans la résidence les Galets, sur la route des Sanguinaires, servait de caches d’armes.
Le 19 avril 2011, la perquisition du box permettait de découvrir un important stock d’armes, incluant sept armes longues, dont une kalachnikov, et six armes de poing, plus de la drogue, des munitions et une voiture volée.
Les techniciens de la police technique et scientifique avait relevé alors de nombreuses traces d’ADN et des empreintes, qui ont permis de mettre en cause la plupart des prévenus de ce dossier.
Le procès doit s’achever vendredi, et le jugement sera mis en délibéré.
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