Violence paroxystique, nuit bleue, précarité galopante, mesures gouvernementales encore floues, perspective d’évolution institutionnelle à la baisse, déclarations polémiques, population atterrée et souvent résignée par une situation délétère. C’est dans ce contexte, qui trahit une société profondément abîmée, que nous donnons la parole, une fois de plus, à Edmond Simeoni.
Parce que le regard, l’opinion de celui qui est à l’origine de la lutte nationaliste nous intéressent. Parce qu’il est du devoir de Corsica de favoriser le dialogue.
Corsica : Vous êtes particulièrement remonté contre Christophe Barbier dont les éditos (i- Télé et l’Express) suite aux récents assassinats, il est vrai, offrent une vision des choses franchement sommaire et carrément désobligeante à l’égard des Corses. Comment expliquer qu’un éditorialiste de ce niveau, patron de presse (il dirige L’Express) de surcroît, se commette dans une telle médiocrité ?
Edmond Simeoni : La liberté de la presse est un des piliers fondamentaux des sociétés démocratiques ; j’en suis profondément convaincu et un ardent défenseur. Mais l’éditorialiste de l’Express est un récidiviste anti-corse, de l’outrance, de l’insulte ; l’explication est sans doute à rechercher plus au niveau de la psychanalyse que du comportement rationnel. La riposte de Femu a Corsica a été à la hauteur de l’agression, de ses conséquences néfastes en matière d’image de l’île et des intérêts collectifs de notre peuple. Pour ma part, j’estime que, dans le contexte actuel, cet éditorial est un véritable brûlot dont l’auteur n’a manifestement pas apprécié la gravité, la portée et les risque qu’il fait encourir à la paix publique ; il contribue à envenimer davantage le lourd passif du contentieux franco-corse, au moment où nous avons mutuellement besoin de sérénité, de dialogue, de respect. L’Assemblée de Corse, dépositaire des intérêts matériels et moraux de la Corse a été saisie et je ne doute pas de sa réaction ; on imagine sans peine le tumulte en France et ailleurs – et la réaction aurait été pleinement justifiée -, si Monsieur Barbier avait mis en cause de cette manière, dans un éditorial, les Juifs ou les Arabes ou les Roms…
Corsica : En attendant, la situation de violence, paroxystique, que connaît la Corse, est insupportable. Que faire ? Qui ? Quoi ? Comment ?
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