Il ne sera pas dit que les jeux sont faits. Qu’à moins d’une semaine de la fin du procès Colonna, troisième édition, le verdict de la cour d’assises spécialement composée serait déjà écrit. On ne veut pas le croire. Parce qu’au-delà de la lettre de menaces, « ce torchon produit par un poulet », soulignait Me Antoine Sollacaro, « poulet » de lettre au sens épistolaire tout simplement, parce qu’au-delà de la presque reconstitution qui n’en fut donc pas une, les juges auront à passer par une ultime épreuve avant d’écrire leur vérité, la motivation de leur jugement. Et que là, Colonna reconnu coupable de l’assassinat du préfet Erignac, Colonna innocenté par la cour, il faudra aux magistrats répondre aux questions de la défense, de l’accusation et des parties civiles.
Répondre ainsi à la question centrale, pas seulement pour l’affaire elle-même, mais pour ses prolongements policiers et judiciaires, répondre donc à cette question que Corse-Matin posait au surlendemain du transport de justice : « Qui veut encore croire à la version de Pierre Alessandri ? ». Ou, plutôt, pourquoi les juges, jusque-là, ont-ils toujours refusé d’y croire ? Car, voilà une affaire criminelle singulière où l’un des accusés s’accusant d’être l’auteur des tirs, certes après avoir affirmé le contraire en garde à vue, certes après avoir désigné Yvan Colonna lui-même, certes après avoir été condamné à la peine maximale (ou presque) pour son appartenance au commando, n’ayant donc plus rien à perdre, où l’accusé qui s’accuse donc, du crime, ne parvient même plus à être entendu.
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