Le quotidien Le MONDE a publié le 22 janvier dernier un article d’Yves BORDENAVE au titre plus que troublant. Selon le journaliste, qui connait bien la Corse dont une partie de sa famille est originaire, le parquet aurait gardé sous le coude un dossier particulièrement gênant pour le président Paul GIACOBBI.
Il concerne les détournements de fonds publics qui auraient été constatés au conseil général de Haute Corse lorsqu’il en était le président. Je ne dirai que j’ai été surpris par ces révélations, connaissant les méthodes et les pratiques qui ont hélas cours depuis longtemps dans cette institution ravagée par le clanisme le clientélisme et le népotisme.
Les faits rapportés par le quotidien concernent le premier cercle des proches de l’actuel président du conseil exécutif de l’assemblée de Corse : ils sont effectivement très graves . Mais il serait encore beaucoup plus grave que la justice retienne son bras au prétexte qu’un élu d’importance, appartenant de surcroît à la majorité présidentielle, pourrait en pâtir.
Je suis pour ma part de ceux qui pensent qu’un élu appartenant à la majorité qui gouverne mon pays est, si les fait que l’on lui reproche sont avérés, doublement coupable: d’abord pour le délit commis dont il doit en répondre comme un citoyen ordinaire, et ensuite pour le tort que ses agissements occasionnent au gouvernement qu’il est censé soutenir.
Je n’ose imaginer que le gouvernement puisse se permettre de couvrir qui que ce soit dans une Île ou il est en train de mettre en place une batterie de mesures pour combattre le grand banditisme et l’affairisme: il porterait un coup fatal à la confiance, encore très mesurée aujourd’hui, que lui portent nos concitoyens, et porterait un coup vraisemblablement au crédit de la république en Corse, déjà mis à mal par le préfet Bernard BONNET.
Socialiste, je soutiens l’action du gouvernement en Corse, et je me félicite que la gravité de la situation ait enfin été prise en compte au plus haut niveau. Je n’en serai pas moins extrêmement vigilant, singulièrement dans le domaine évoqué par Le MONDE, car je mesure les ravages que pourrait occasionner, dans le climat que nous connaissons, la moindre tentative de couvrir des situations inadmissibles et qui n’ont que trop perduré.
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