Cette manifestation en faveur des droits des prisonniers basques ce samedi 12 janvier à Bilbao (Pays Basque sud) a connu une affluence exceptionnelle, dépassant celle de janvier 2012 (plus de 100000 manifestants).
Elle intervient après la manifestation à Bayonne (Pays basque Nord) en novembre. Elle intervient aussi après les nombreux gestes accomplis par la gauche abertzale (dissolution d’Ekin, d’Askatasuna, de Segi, puis en janvier 2013 de l’organisation politique publique Batasuna, interdite en Espagne, mais tolérée en France..) et après le succès de la Conférences internationale sur la Paix organisée à St Sébastian (17 oct. 2011-Palais d’Aiete) puis le Forum pour la Paix à Bayonne (15 déc. 2012) en présence de nombreuses personnalités internationales (dont Kofi Annan, ancien secrétaire général de l’ONU) pour demander un Processus de paix au paix en Euskal Herria.
Ces mobilisations marquent la volonté réitérée de la gauche abertzale de faire pression sur les Etats francais et espagnols pour qu’ils acceptent de faire leur part du chemin dans une démarche commune pour un processus politique de résolution du conflit en Euskal Herria, engagée depuis la cessation de ses activités militaires par ETA en oct. 2011 (après avoir dans un 1er temps proclamé une trêve de ses actions armées en sept. 2010).
Mais pour l’heure, le silence est de rigueur de la part des deux Etats concernés directement par la résolution du conflit. C’est ainsi que malgré les succès électoraux conséquents des coalitions abertzale de gauche obtenus par Bildu ( municipales) Amaiur (Législatives) et EH Bildu (Communauté autonome) donnant à l’ensemble des forces politiques basques (avec le PNV) une majorité conséquente au Pays basque Sud ( plus de 26 % des voix aux abertzale de gauche) Madrid et Paris restent sourds aux appels de la gauche abertzale, de nombre de personnalités internationales et d’une importante majorité de la société basque.
C’est ainsi que demeure posé avec acuité le problème du rapprochement des détenus et le retour des Réfugiés. C’est pour rappeler que ces questions sont essentielles dans le cadre d’une démarche vers la paix au Pays basque, qu’Herrira (Collectif de soutien aux prisonniers) multiplie les mobilisations et les appels à des solutions rapides de ces épineux dossiers. Herrira appelle à « respecter les droits les plus élémentaires » des prisonniers, à » les ramener en Pays Basque », à « libérer celles et ceux gravement malades » et à « mettre fin à la prolongation des peines et aux mesures permettant la condamnation à perpétuité ».
Corsica Libera apporte son soutien total aux forces politiques basques dans leur volonté d’une résolution politique de la Question basque. Elle demande que les revendications du Collectif Herrira soient prises en compte d’urgence par Madrid et Paris, afin que la Question basque puisse être enfin abordée politiquement dans le cadre d’un véritable processus vers la Paix, tenant compte des légitimes aspirations du peuple basque.
Corsica Libera
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