(article du 6 janvier 2013) #FilrougedelaRédaction C’est dans un « édito » paru le 9 octobre 1968 dans l’hebdomadaire ‘La république’ dont il fut le créateur, que Pierre Bartoli publie ce billet à propos de l’émission d’un timbre commémorant le rattachement de la Corse à la France. Militant RPR dans les années 80, il est chargé par Bernard Pons de réorganiser la fédération de Haute-Corse.
Ce billet d’humeur d’avant l’heure, a été publié dans un livre, « le dictionnaire de la politique corse contemporaine » de Christophe Canioni, aux éditions Anima Corsa. Ce document est archivé par l’informateur Corse. Merci de citer ces informations dans vos copier coller.
L’Année du Recueillement : Il y a 200 ans mourrait, la Nation Corse.
L’émission du timbre commémorant « Le rattachement de la Corse à la France » a soulevé à travers l’île une vague d’indignation dont nous voulons nous faire les interprètes.
Au nom de l’Histoire de la Corse, au nom du sang de nos Héros tombés dans les eaux du Golo face aux canons français et prussiens, le 9 mai 1769, nous nous élevons avec fermeté contre l’émission de ce timbre insulte à notre passé.
Français nous le sommes et voulons l’être à part entière. Il n’est qu’à consulter la liste des noms des enfants de Corse qui ont versé leur sang pour défendre la France.
Nous demandons que soient remises à plus tard ces festivités, car ce n’est pas en 1769 que la Nation Corse vaincue par la France, s’est donnée au vainqueur. Uniquement lorsque u Babbu, Pasquale Paoli, s’est rendu, libre, à l’Assemblée Constituante à Paris, en avril 1790 :
« Ma conduite passée, que vous avez honoré de votre approbation, vous garantit ma conduite future. Ma vie entière, j’ose le dire, a été un serment continue à la Liberté, et c’est comme ci je l’avais déjà prêté à la Constitution que vous élaborez mais il me reste à le prononcer devant la Nation qui m’adopte et devant le Monarque que, désormais je reconnais…«
« Il est encore en Europe, un pays capable de législation, c’est l’île de la Corse… » Écrivait en 1762, Jean Jacques Rousseau.
Qu’on veuille bien ne voir dans nos propos que le souci du respect du passé de notre île.
Le 9 mai 1769, mourrait la Nation Corse. Qu’on nous laisse dans le calme nous recueillir, sur ceux qui, il y a deux cents ans, sont tombés pour que vive la Patrie et la Liberté.
Pierre Bartoli
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques
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