Il fallait se douter que la Corse ne se contenterait pas d’accueillir sans broncher le coup de matraque assené il y a quelques jours par le Conseil constitutionnel. La décision de ce dernier – d’abroger la disposition de la loi de finances sur la prorogation de neutralisation fiscale en matière de droits de succession des immeubles situés en Corse – est trop lourde de conséquences pour être acceptée en l’état. Un collectif de représentants de la société civile s’est donc constitué depuis 48 heures pour faire obstacle à cette disposition.
Et par la mobilisation, obtenir des pouvoirs publics l’inscription dans la loi de finances rectificative des dispositions votées par l’Assemblée nationale.
Ce collectif comprend : Me Alain Spadoni, président du conseil régional des notaires et président du conseil supérieur d’orientation du Girtec ; Louis Orsini, universitaire ; Jean-Marc Venturi, président de la chambre régionale d’agriculture ; Paul Trojani, président de la chambre de commerce de Haute-Corse ; Antoine Pietri, président de la chambre de commerce de Corse-du-Sud ; Jean Dominici, président de la chambre régionale de commerce ; Henri Franceschi, président du conseil économique, social et culturel de la Corse ; Jean-Yves Coppolani, président de l’UFR droit de l’université de Corse ; Jean-François Bernardini, I Muvrini, Fondation Umani ; Pierre Carette, président de la Fnaim ; La ligue des droits de l’Homme ; Edmond Simeoni, Corsica Diaspora ; Me Dumè Ferrari, Bâtonnier de l’Ordre des avocats de la Corse-du-Sud.
Cette « liste », à l’initiative de Me Spadoni, réunit « des personnalités régionales importantes, a commenté hier le président du conseil régional des notaires. Mais elle n’est pas limitative et pourra ainsi être élargie selon l’évolution des choses. Notre première action consistera à être reçus par le préfet de Corse, Patrick Strzoda. Afin, d’une part, de transmettre au gouvernement la demande de la Corse. Et, d’autre part, de communiquer toute la détermination de la population à faire obstacle à ce qui est une injustice et un mépris inqualifiable pour la situation du patrimoine de notre île ».Le collectif se positionne donc in situ. Sur le terrain.
« Cette coalition,a affirmé Alain Spadoni, est déterminée à ne pas se laisser faire. Nous avons les arguments pour cela. D’autant qu’en obligeant les Corses à vendre leurs biens pour payer leurs droits de succession, on offre aux gens qui veulent faire de la spéculation ou du blanchiment, non pas un aérodrome, mais un aéroport international… ». corsematin.Com
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