« Étant donné le contexte actuel, nous, Ghjuventù Indipendentista, tenons à réagir face à certains évènements et propos tenus récemment. En effet, nous constatons que certaines instances française et certaines personnalités font part d’anti-corsisme primaire et s’acharnent sur tout ce que peut représenter notre Peuple.
Comme lorsque Mr Valls fait un lien direct entre la récente nuit bleue et les organisations mafieuses en Corse. La question que nous nous posons est : ne voit-il pas, ou fait-il semblant de ne pas voir que les intérêts des uns et des autres sont tout à fait à l’opposé ? Que dénoncer la spéculation immobilière en tentant de l’enrayer ne peut en aucun cas faire fructifier certains intérêts mafieux ? Il en profite pour annoncer que la réforme institutionnelle en cours de préparation à l’Assemblée de Corse ne pourra être adoptée dans un tel climat.
Nous voulons lui répondre ce que l’ensemble des Corses sait déjà : l’État français est seul responsable, en tant que complice passif, de la situation actuelle dans notre pays, où notre société est gangrenée au travers d’intérêts financiers occultes en tous genres. Et que s’il s’était impliqué, ces trente dernières années, avec autant d’ardeur pour combattre le grand banditisme que ce qu’il a fait pour étouffer les revendications nationales, alors peut-être que les drames que nous vivons n’auraient pas lieu.
Nous sommes persuadés, tout comme 68% de Corses sondés, qu’il n’est aucunement capable de remédier aux problèmes que rencontre notre société, mais que le salut ne peut venir que d’une réelle maîtrise du foncier aux mains des Corses. Par ces dernières lignes, nous répondons également aux propos de Mr Barbier, pour qui la situation actuelle est le seul fait de la Corse et des Corses. Il affirme en effet que donner l’indépendance à la Corse reviendrait à la donner en pâture au crime organisé.
Avec, aujourd’hui, 19 assassinats pour la seule année 2012, plus de 100 en cinq ans, comment peut-on croire que le rôle que joue la France dans ces affaires est positif ? Corse-Matin titrait il y a quelques jours : « Règlements de comptes en Corse : 85 crimes, une résolution. » Que dire de plus ? Sinon que nous n’avons pas de leçons à recevoir de quelqu’un qui parle de « défaut génétique » à notre encontre.
Ce genre de propos nous rappellent une époque de l’Histoire qui fait froid dans le dos. Pour finir, nous souhaiterions nous exprimer sur des événements moins graves mais, à notre sens, tout aussi discriminatoires. Nous voulons bien-entendu parler des différentes sanctions appliquées aux clubs de football insulaires, et plus particulièrement au Sporting Club de Bastia.
Nous ne nions pas l’existence de certains incidents, mais alors que si de tels faits s’étaient déroulés dans n’importe quel club continental du championnat français ils seraient certainement passés inaperçus comme cela a été souvent le cas, la commission de discipline de la LFP, avec l’appui de Frederic Thiriez, décide d’un match à huis-clos, puis d’une suspension de terrain. Il ne s’agit pour nous ni plus ni moins que d’acharnement anti-corse.
Nous tenons d’ailleurs à apporter notre soutien total à Jo Bonavita qui a entamé une grève de la faim pour dénoncer ces sanctions à répétition. Cette situation et cet acharnement ne peuvent mener qu’au conflit, alors que l’ensemble des différentes composantes du mouvement national appelle à une solution politique du règlement du « problème corse ». Cette solution politique passera nécessairement par une avancée institutionnelle. Nous restons d’ailleurs attentifs aux travaux de la « Commission Chaubon ». Mais une telle avancée doit aller de paire avec une véritable volonté des institutions françaises et de leurs représentants de faire avancer ce dossier. Et cela doit commencer par le respect des Droits de notre Peuple, que nous ne manquerons pas de défendre. »
A nostra cuscenza ghjè RESISTENZA
Lotta ghjuventù l’avvene sì tù
Corsica Infurmazione, l’information Corse
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