#Corse – Les Corses dans la rue pour dire non à la drogue qui se répand et décime

À l’appel du collectif A droga fora, près de trois cents manifestants ont marché, samedi, entre la gare ferroviaire d’Ajaccio et la préfecture. Portant une banderole. Et un combat. Qu’ils entendent gagner.

Une marche en forme de bataille. Une démarche en forme de combat. Un défilé dans les rues d’Ajaccio exemplaire. Sain. Pour une cause qui ne l’est pas moins.

Ils étaient entre 250 et 300 hier, partis du rond-point de la gare pour arriver à la préfecture de région. Pour dire haut et fort que la drogue, sur le territoire insulaire, ils n’en veulent plus.

Dans le cortège, beaucoup de jeunes. Eux, leur came, c’est cette guerre contre la drogue. Dont ils font une priorité. Cette guerre, ils se sont promis de la gagner. Sans cette victoire, l’avenir ne pourra pas s’écrire.

Devant eux, une simple banderole portée à même leur espoir de voir, un jour, ce fléau éradiqué. Sur la banderole, ces quelques mots : « culletivu a droga fora, micca droga ind’e noi ».

« Il faut que la Corse, dans son ensemble, comprenne qu’elle n’est pas préservée de ce mal. La drogue est partout, dans les collèges, les lycées. Elle interfère dans divers milieux… », formalise Antony Ragas-Colonna, président de l’association Ghjuventù tocca à noi.

Acte fondateur

Parmi les manifestants, des élus. Pas seulement ceux des groupes politiques – Corsica Libera, U Rinnovu, Femu a Corsica – qui soutiennent l’action du collectif emmené par Denis Luciani. D’autres également, de divers horizons. Une voiture ouvre le cortège. À l’arrivée devant la préfecture, des prises de paroles. Celle de Denis Luciani, d’abord. « Le thème que nous défendons aujourd’hui est un thème fondateur, de même que cette marche aujourd’hui est un acte fondateur, pour la jeunesse corse qui veut bâtir la société sur des axes forts. Nous sommes là. C’est un début, un commencement. Notre message s’adresse aussi au pouvoir politique. Nous avons été reçus il y a un an par la commission violence, aujourd’hui il n’y a guère de trace de nos propositions. Quant au ministre de l’Intérieur, il est venu en éludant tout simplement la question. Aujourd’hui, c’est à nous de dénoncer ce fléau sociétal et criminel… ».

État des lieux urgent

Puis, ce sera au tour de Stevan Mondoloni de rappeler que le collectif* est né d’une prise de conscience au sein de différentes structures représentatives de la jeunesse. Depuis deux ans, le collectif a mené des actions de sensibilisation.

Stevan Mondoloni les évoque. Et analyse les causes qui « ont fait le lit de cette calamité qui menace la cohésion de notre société » : argent facile, économie assistée et paupérisée… « La drogue se diffuse avec pour conséquence une perte de repères dans la jeunesse, mais également une criminalisation grandissante ». Les responsabilités ?

Multiples, dénonce-t-il. Il y aura, en outre, cet appel « à ces groupes organisés, bandes criminelles, voyous, mafieux, peu importe le nom, ceux-là qui vivent de ce trafic de drogue, sur la santé de notre jeunesse (…). Et puis :« Il semblerait que la gravité de la situation ne saute pas aux yeux de nos représentants territoriaux… ».À la clé, un questionnement : « Pourquoi nos propositions formulées lors de notre audit par la commission violence ne figurent pas dans le pré-rapport rédigé ? ».La réalisation d’un état des lieux du trafic de stupéfiants en Corse avait été demandée.

Du tout

Après lui, Anto Samarcelli, pour Ghjuventù Paolina, revient sur l’objectif des élus de créer un observatoire de la violence. « Les morts s’accumulent, les familles s’endeuillent, la Corse saigne, l’heure n’est plus à l’observation, mais à la prise de responsabilité politique ». Il estime, au nom du collectif que « l’importance du trafic de stupéfiants en Corse, les conflits pour le contrôle de ce marché en Corse »,n’ont pas été évalués à leur juste mesure.

On aurait pu voir davantage de monde, hier. L’important, c’est qu’on en voit encore davantage demain. Sous cette bannière de Corses qui en veulent plus pour ne plus en avoir. Plus de moyens, plus d’efficacité, plus de mobilisation collective. Pour plus de drogue. Du tout.


* Associu di parenti corsi, Ghjuventù Paolina, Consulta di a ghjuventù corsa, associu di i liceani corsi, Gjuventù tocca à noi, PNC ghjuventù, Ghjuventù vagabonda, Bastia 1905, l’Orsi ribelli, STC Università, le CRIJ, A squadra corsa, l’Attrachju, Arapà.

 http://www.corsematin.com/article/les-corses-dans-la-rue-pour-dire-non-a-la-drogue-qui-se-repand-et-decime.833604.html

Corsica Infurmazione, L’information Corse sur Corse Matin
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