Quatre personnes ont été mises en examen pour « association de malfaiteurs en vue de commettre un crime ». Elles sont soupçonnés d’avoir voulu préparer une opération visant à venger la mort de Dimitri Bourgeaud. Le jeune homme de 19 ans avait été abattu en septembre 2011 sur le parking d’un pub à Porticcio. Mardi dernier, une personne a été interpellée sur le continent tandis que trois autres ont été extraites des maisons d’arrêt d’Ajaccio et Borgo.
Le 25 septembre 2011, à Porticcio, sur la rive sud du golfe d’Ajaccio, Dimitri Bourgeaud quitte aux environs de cinq heures du matin la discothèque le Pub Saint James, où il est employé comme vigile. Il est abattu de huit balles, alors qu’il regagne sa voiture sur le parking de l’établissement. L’enquête progresse vite. En mars 2012, quatre personnes sont mises en examen par la juge Hélène Gerhards, magistrat instructeur du dossier : Romain Salvini, 23 ans, déjà incarcéré dans le cadre d’une autre affaire de droit commun, pour « meurtre en bande organisée » et « association de malfaiteurs » ; Doumé Canale, 40 ans, pour « complicité de meurtre en bande organisée » et « détention d’armes de première et quatrième catégories » ; Pascal Dionisi, 43 ans, pour « crime en bande organisée » et « associations de malfaiteurs », et Hazem Ouerki, 20 ans, pour « subornation de témoins ». Quelle était la ou les cibles de l’opération que préparait les hommes mis en examen par la juge Gerards ? Rien ne filtre pour l’instant, pas plus que sur l’identité des personnes mises en cause. Trois d’entre elles ont été incarcérées à la maison d’arrêt de Borgo. La quatrième a été remis en liberté sous contrôle judiciaire.
Avec ces deux nouvelles mises en examen en moins de 24 heures, l’affaire est quasiment bouclée pour les enquêteurs qui officiaient dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de Dimitri Bourgeaud, tué par balles le 25 septembre 2011 sur le parking d’une boîte de nuit de Porticcio, sur la rive sud du golfe d’Ajaccio, où il était employé. Romain Salvini, 23 ans, déjà incarcéré dans le cadre d’une autre affaire de droit commun, a été mis en examen vendredi par le juge Hélène Gerhards pour « meurtre en bande organisée » et « association de malfaiteurs ». Doumé Canale, 40 ans, a quant à lui été mis en examen pour « complicité de meurtre en bande organisée » et « détention d’armes de première et quatrième catégories ». Quatre armes, dont un fusil automatique et une arme de poing, ont été retrouvées lors d’une perquisition au domicile de Doumé Canale. « Il est trop tôt pour dire si l’arme du crime y figure, car des expertises balistiques sont en cours, mais il n’est pas à exclure qu’elle en fasse partie », a déclaré le parquet. Jeudi, l’enquête avait connu un premier coup d’accélérateur avec les mises en examen de Pascal Dionisi, 43 ans, pour « crime en bande organisée » et « associations de malfaiteurs », et Hazem Ouerki, 20 ans, pour « subornation de témoins ». Concernant le mobile du crime, le parquet évoque des « relations tendues » entre la victime et ses présumés agresseurs, mais se refuse à se prononcer sur un lien avec un probable trafic de drogue ou une rixe qui aurait mal tourné à l’intérieur de la discothèque le soir du drame. Ces quatre personnes avaient été interpellées avec onze autres mardi, à Ajaccio et dans ses environs, lors d’une opération durant laquelle le Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN) était venu en renfort. La section de recherches de la gendarmerie d’Ajaccio, en charge de l’enquête, a travaillé sur la base « de témoignages, de recoupements, et d’éléments techniques tels que des écoutes téléphoniques », a déclaré le parquet sans confirmer ou infirmer la possibilité d’images de vidéosurveillance aux alentours du lieu du crime. En cas de condamnation, le principal suspect, Romain Salvini, risque la peine maximale de la réclusion à perpétuité pour cet assassinat « d’une violence inouïe et qui avait défrayé la chronique à l’époque », confie une source judiciaire. Interpellé dans le cadre de l’enquête sur la tentative d’assassinat d’un restaurateur, en avril 2011 à Ajaccio, il avait été mis en examen et écroué le 19 février pour « association de malfaiteurs en vue de commettre un homicide » par un juge d’instruction de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille.
Corsica Infurmazione, L’information Corse sur France 3 Corse
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