Face aux « dérives mafieuses » dont vient de s’emparer le gouvernement, Manuel Valls et Christiane Taubira, ont annoncé la « fermeté » pour l’avenir proche. Réglera-t-on les affaires irrésolues dans le passé ?
Le gouvernement de Jean-Marc Ayrault a redécouvert la Corse depuis le 16 octobre, date de l’assassinat d’Antoine Sollacaro. Il s’est rendu sur place après l’assassinat de Jacques Nacer, le 14 novembre dernier.
Mais au-delà de ces deux crimes qui ont déclenché une vague d’indignation, depuis 2004, 356 homicides et tentatives ont été commis dans l’île, ce qui représente une moyenne de 36 (meurtres et tentatives) par an.
Une liste vertigineuse, qui compte pour une bonne moitié des règlements de comptes. La plupart de ces dossiers sont traités à la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille qui est saisie quand les parquets locaux estiment qu’ils ne relèvent plus de leur compétence. Environ 60 dossiers y sont instruits.
Pour exemple, le parquet ajaccien se dessaisit d’environ la moitié, soit une trentaine, et garde localement les affaires de droit commun ou les meurtres commis dans le cercle familial.
Justice anti-mafia ?
À la veille du retour des ministres de l’Intérieur et de la Justice attendus dimanche et lundi à Ajaccio et Bastia, un autre chiffre fait face à cette litanie macabre de 356 morts : le nombre de résolution définitive, qui lui, frise le zéro. Et il faut entendre par là les affaires qui sont arrivées devant un tribunal ou une cour et qui ont abouti à des condamnations définitives. À ce jour, une seule l’a été : celle de la tentative d’assassinat contre Alain Orsoni, en 2008 dans la région ajaccienne.
Corsica Infurmazione, L’information Corse
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