Fidèle à son habitude, le leader du STC ne mâche pas ses mots pour décrire la situation dans laquelle se trouve la SNCM. Aujourd’hui, une délégation syndicale sera reçue au ministère des Transports.
On a beaucoup parlé de la SNCM ces derniers mois mais on vous a peu entendu, pourquoi ?
La communication c’est important mais uniquement si c’est à bon escient. Ce n’est pas parce qu’on communique moins que la démarche n’est pas légitime.
Comment avez-vous perçu le récent débat à l’assemblée de Corse ?
Il y a une rupture. La gauche plurielle c’est un mythe et nous en avons eu la démonstration. Hormis le volet financier revu à la baisse avec la suppression de l’aide sociale au passager transporté, il n’y a pas vraiment de contraintes. L’assemblée a voté pour le strict minium, on ne pouvait pas descendre plus bas…
Quelles obligations manquent au cahier des charges ?
En premier lieu, empêcher l’écrémage du service public. Il fallait une délégation sur Toulon pour le fret et des OSP contraignantes toute l’année, à raison de deux à trois rotations hebdomadaires. Il fallait un mécanisme astreignant mais cela demandait une chose essentielle à ceux qui nous gouvernent et dont ils sont dépourvus : le courage.
Le service social et solidaire a été voté mais en quoi diffère-t-il du service minimum ?
Ce dernier est le dogme des libéraux : il s’enclenche automatiquement au premier jour de grève. Nous voulions faire un geste en proposant un service au bout du septième jour. Attention, il n’est pas obligatoire c’est juste une possibilité qui est donnée après discussions avec l’assemblée de Corse, les syndicats et l’entreprise. Il consiste à mettre en place une fréquence de rotation pour 1 500 m linéaires et uniquement des produits de première nécessité et un passage prioritaire pour les résidents corses, les malades ou les étudiants. Le tout à la condition qu’aucune subvention ne soit perçue par la compagnie durant ce laps de temps. Ce sera tout pour sa pomme.
Comment avez-vous appris l’incident du Napoléon Bonaparte ?
J’étais à Bastia et j’ai reçu un appel… J’ai halluciné. C’est une catastrophe, pour moi le bateau est mort et je l’ai dit lors de la dernière réunion du comité d’entreprise. Comment alors qu’une alerte orange est émise par Météo France, peut-on laisser un tel navire s’échouer lamentablement dans un port ? Il faut être nul !
[…] Retrouvez la suite de cette interview dans l’édition de Corse-Matin du 23 novembre
Corsica Infurmazione, L’information Corse sur CORSE MATIN
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