Dans un contexte de plus en plus brûlant, la commission violence de l’assemblée de Corse engage la deuxième phase de ses travaux avec une priorité : se rapprocher de la jeunesse via le milieu scolaire.
À maintes reprises, les élus de la commission violence auront constaté que le dossier sensible dont ils ont choisi de s’emparer n’a de cesse de leur exploser en pleine figure. Dernière péripétie en date, la fin de l’ultime séance de travail, hier, dans les locaux du musée de la Corse, à Corte : au moment où la porte s’ouvre à la presse, Dominique Bucchini et ses collègues apprennent qu’un nouveau meurtre vient d’être commis du côté de Prunete. Forcément, les balles vont plus vite que les démarches politiques dont les effets ne se mesurent qu’à long terme…
Moins d’une semaine après l’assassinat de Jacques Nacer et de la visite ministérielle qui a immédiatement suivi, dans l’attente de revoir très vite Manuel Valls, le tout dans un contexte qui ne veut pas s’apaiser, les membres de la commission la plus médiatisée s’efforcent de faire valoir encore et toujours leur légitimité. La pression est-elle réelle sur ce groupe de travail ? « Avec nous, certains ont l’impression de s’adresser au ministre de l’Intérieur. Ils nous donnent sans doute un pouvoir qu’ils croient énorme. Mais ce que nous pouvons faire, c’est relayer leurs voix auprès des pouvoirs publics ».Hier encore, Dominique Bucchini était le seul, conformément à l’accord interne, à s’exprimer publiquement en fin de réunion. En ouverture de séance, le président de l’assemblée de Corse avait fait part de sa confiance quant à la capacité d’un gouvernement à prendre le problème à bras-le-corps. « La population et les élus doivent être convaincus que ce gouvernement a pris l’exacte mesure de la situation. Ils avaient besoin d’entendre l’État affirmer son engagement ».
« Avec des experts, travailler de manière plus scientifique »
Sur ce point, l’unanimité n’est pas près de se manifester. « Les mesures annoncées suscitent des appréciations variées, entre l’approbation, l’interrogation et les réserves »,reconnaît le président. « Mais il faut retenir l’intention de lutter contre la criminalité économique et financière, de renforcer les services compétents en la matière et impliqués dans la lutte contre le blanchiment. Il faut croire que le renforcement du pôle économique et financier de Bastia sera effectif ».
Corsica Infurmazione, L’information Corse sur CORSE MATIN
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