Les associations membres du collectif A Droga Fora se sont retrouvées hier, sur le parvis de l’université de Corse, pour une conférence de presse. Deux ans après sa création, le collectif ne peut que constater que la situation n’a guère évolué, si ce n’est défavorablement.
« Ni les politiques ni les autorités ne prennent la mesure du problème, déplore Denis Luciani, de l’Associu di i parenti corsi. La visite du ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, et les propos ubuesques qu’il a tenus sur le peuple corse nous interpellent. Dans un contexte aussi dramatique que celui que connaît la Corse, on ne peut éluder la question du trafic de stupéfiants ». Un mal profond pour lequel les solutions semblent manquer. « Nous ne savons pas s’il s’agit d’une absence de volonté ou plutôt de la peur, face à un problème assez complexe. Mais le fait est que les élus abordent tous les fléaux, exceptés la drogue, constate Stevan Mondoloni, porte-parole du collectif.
Il est sûrement plus simple de traiter de l’alcoolémie. Aujourd’hui, nous avons de plus en plus de témoignages qui montrent l’importance de la situation ». Dans une période meurtrière sans précédent, le collectif entend donc plus que jamais ramener la problématique de la drogue au cœur des débats. « Nous ne pouvons pas éluder cela de la montée de violence que subit la Corse. Les intérêts liés à ce trafic sont bien entendus à prendre en considération, même si bien sûr d’autres facteurs jouent ». A Droga Fora en appelle désormais à une mobilisation générale de la population. « Une manifestation aura lieue à Ajaccio, le samedi 1er décembre. Tout le monde se doit de réagir face à cette actualité dramatique ».
Membres du collectif : Associu di i parenti corsi, Ghjuventù Paolina, Cunsulta ghjuventù corsa, L’orsi ribelli, Bastia 1905, Ghjuventù vagabonda, Aiutu studientinu, Ghjuventù tocca noi.
Corsica Infurmazione, L’information Corse sur Corse Matin
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