« C’est gravé dans ma mémoire ». « J’en suis sûre et certaine »… Deux témoins ont confirmé mercredi l’alibi d’Yvan Colonna le soir de l’attaque d’une gendarmerie à Pietrosella (Corse-du-Sud), pour laquelle le berger corse est rejugé, en même temps que pour l’assassinat du préfet Erignac.
Yvan Colonna, 51 ans, est accusé d’avoir fait partie du commando qui a attaqué, dans la nuit du 5 au 6 septembre 1997, la gendarmerie où a été dérobée l’arme qui a servi à tuer le préfet de Corse Claude Erignac, le 6 février 1998 à Ajaccio.
L’accusé, dont la confirmation en appel de la condamnation à perpétuité a été annulée par la Cour de cassation pour vice de procédure, est jugé une troisième fois, depuis le 2 mai, par la cour d’assises spéciale de Paris et continue de clamer son innocence.
– « Le soir du 5 septembre, Yvan Colonna est venu (dans votre restaurant) avec son fils Jean-Baptiste ? », demande le président, Hervé Stephan, à Paul Donzella, 55 ans, restaurateur à Cargèse, le village de la famille Colonna.
– « Oui, je le confirme ».
– « Comment pouvez-vous être aussi formel? »
– « Nous avons discuté de choses et d’autres. Le lendemain j’ai appris l’attaque de Pietrosella, et j’ai fait le rapprochement avec les nationalistes », explique M. Donzella d’un ton assuré. Ce soir-là, Yvan Colonna « était le seul nationaliste présent dans mon restaurant », dit-il. « C’est gravé dans ma mémoire ».
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