Le commandant du Napoléon-Bonaparte l’a vu naître ce paquebot. Il faisait même partie du 1er équipage. Alors, quand on l’a appelé cette nuit là, la nuit du 27 au 28 octobre, pour lui dire qu’il y avait de la casse, Louis Lamoureux a eu peur.
Un récit comme un carnet de bord. Au long cours d’événements. Toujours en cours, d’ailleurs. Le récit d’une nuit – et des suivantes – où le commandant du Napoléon-Bonaparte, Louis Lamoureux, immédiatement informé de ce qui se passait dans le bassin du grand port maritime de Marseille, n’en a pas mené large, lui qui est si habitué à y naviguer. En haute mer. Cette nuit-là, c’est un message qui l’a tiré du sommeil. Le Napoléon-Bonaparte, fleuron de la flotte SNCM, l’imposant Napoléon-Bonaparte, venait de heurter le quai, pliant sous des rafales de vent à 80 nœuds. Une brèche béante ayant ouvert son ventre.
Depuis cette nuit du 27 au 28 octobre, le commandant – il en a obtenu le grade en 2007 – qui a vu naître le paquebot, en 1996 à Saint-Nazaire, ne l’a pas quitté des yeux. Faisant partie au sein de la SNCM du groupe constitué d’une demi-douzaine de personnes chargées de suivre l’affaire jusqu’à son terme. Louis Lamoureux, trente ans de service à la SNCM – entre 1983 et 2013 – est donc sur le pont jour et nuit. A la veille de sa retraite qu’il prendra dans le courant de l’année 2013, pas question pour lui d’abandonner le navire. L’objectif, tout mettre en œuvre pour le renflouer.
Et cet espoir-là tient en un chiffre : 2 500 tonnes pour que le bateau se redresse. Ce qu’il faut encore pomper actuellement pour espérer voir l’Amiral reprendre du galon.
Corsica Infurmazione, L’information Corse sur Corse Matin
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