Qu’a-t-elle à dire pour sa défense, la juridiction interrégionale spécialisée de Marseille battue en brèche jusque par les avocats eux-mêmes, ceux du barreau d’Ajaccio et d’autres encore ?
Qu’a-t-elle à dire pour sa défense, la Jirs de Marseille mise au banc des accusés par le fils d’une victime d’assassinat à Ajaccio, l’un et l’autre, fils et victime faisant profession d’avocat ? Qu’a-t-elle à dire pour se défendre, et le veut-elle seulement, cette juridiction dont la robe noire traîne à sa suite tant de boulets, tant de fléaux : inefficacité chronique, méthodes contestées, suspicion de manipulations, d’amalgames en tout genre, et distance toujours ?
Qu’a-t-elle à dire face à tant d’attaques ? Rien et elle le fait bien. C’est à peu près tout, d’ailleurs.
Avec 16 victimes d’homicide en dix mois seulement, avec 100 victimes en cinq ans, la Corse est devenue le champ du crime et d’une forme de terreur.
Avec une soixantaine de dossiers du grand banditisme corse instruit par ses magistrats, et pour la plupart demeurés à ce jour en souffrance, la Jirs est ce cimetière d’affaires irrésolues qu’il faudrait songer à fleurir à l’occasion de la Fête des morts.
Il faudra davantage à l’Etat qu’une nouvelle circulaire de politique pénale pour la Corse, s’il veut redonner enfin aux Corses confiance en l’action publique. Sur cette terre où tant d’affaires demeurent impunies, la justice reste une exception. La violence est en passe de devenir la règle.
L’information Corse, Corsica Infurmazione
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