L’engagement du gouvernement à lutter fermement contre le crime a été accueilli avec scepticisme jeudi en Corse où les recherches du commando de tueurs en moto de l’avocat ajaccien Antoine Sollacaro se sont poursuivies activement.
« Si l’on doit assister à des coups de menton, comme bon nombre de ministres de l’Intérieur, venus en Corse au lendemain d’un assassinat, en ont donné, et se retrouver après, dans deux mois, avec des assassinats aussi crapuleux, il faut faire extrêmement attention car l’opinion publique est lasse », a mis en garde dans un entretien avec l’AFP le président de l’Asemblée de Corse, Dominique Bucchini.
Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a annoncé qu’il effectuerait sa première visite en Corse début novembre avec sa collègue de la Justice, Christiane Taubira.
« Il est temps. Il est déjà allé trois fois à Marseille où l’on tue proportionnellement quatre fois moins qu’ici, ils l’ont tous dit. Il a fallu qu’un avocat connu soit tué, avec un autre assassinat le même jour, pour que ça bouge! On verra bien… », lâche fataliste un marchand de journaux du cours Napoléon, au coeur d’Ajaccio.
Et de montrer un article de Corse-Matin intitulé « Police, justice, gouvernements: la motion de défiance de la Corse ». « L’invisibilité médiatique nationale de la Corse, a écrit le journal régional, a sans doute été la cause de la cécité politique de gouvernements qui ne fonctionnent plus que par rapport aux buzz de twitter. »
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