Définir des stratégies, travailler pour une alternative, deux formules clés dans le discours de Gilles Simeoni qui réaffirme ses ambitions pour la Corse. Invité de Cuntrastu hier soir, sur France 3 Via Stella, le chef de file de Femu a Corsica à l’assemblée de Corse, conseiller municipal de l’opposition à Bastia (Inseme per Bastia) est, selon un baromètre d’opinion, la personnalité préférée des Corses devant Paul Giacobbi et Dominique Buchini.
« Je ne sais pas comment l’interpréter, c’est flatteur. C’est une façon pour les gens de souligner le caractère entier et désintéressé de mon engagement », dit-il dans une minute modestie avant d’entrer dans le vif du sujet.
Qu’en est-il aujourd’hui du discours nationaliste, quel est son impact ? « Il est sincère, adapté à la réalité corse. Il ne fait peur à personne, il est largement soutenu car il correspond à ce que beaucoup de Corses pensent. »
Reste, malgré tout, à harmoniser la polyphonie du discours. Quelle structure est susceptible de mener le combat ? « Il y a des niveaux d’organisation différents mais complémentaires. Il est sain de montrer qu’il y a différentes appréciations. La structuration de Femu a Corsica est un des éléments, il n’est pas central. Dans une structure unique on laisserait beaucoup de notre diversité et de notre dynamisme. Cela nous permet d’occuper tout le spectre du positionnement politique que nous voulons occuper. Nous travaillons au renforcement global de Femu a Corsica avec des gens qui feront vivre les structures en fonction des terrains et des luttes ».
Quant à savoir quels sont les rapprochements possibles et dans quelles mesures les forces pourront s’agréger, Gilles Simeoni se montre serein :« Les rapports avec la frange nationaliste plus radicale sont clairs : il y a une matrice commune d’un point de vue des revendications fondamentales et des divergences d’appréciation mais le débat est permanent. En termes de perspectives stratégiques, le calendrier qui s’accélère va conduire les uns et les autres à faire des choix. Beaucoup de problèmes devront être résolus notamment à travers une réforme constitutionnelle ».
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