Le 7 octobre 2012 (www.unita-naziunale.org) [09h50] : Lors de la réunion de l’Assemblée de Corse du 5 octobre 2012, le rapport du Conseil exécutif a été adopté après l’ajout d’amendements importants déposés par le groupe Corsica Libera, parmi lesquels les suivants :
1°/ Abandon de l’idée saugrenue d’étendre la DSP sur Toulon, ce qui aurait consisté à rendre à la SNCM un monopole de fait sur la Corse, situation désastreuse dont les Corses ne veulent plus.
2°/ Possibilité pour l’Assemblée de Corse de racheter la flotte à sa valeur comptable dans la perspective de création d’une compagnie maritime publique corse.
3°/ Création d’un « service social et solidaire » en cas de perturbation du trafic du fait d’un conflit social.
L’adoption de ce troisième amendement aura des conséquences positives importantes pour l’ensemble des Corses. En effet, il ne constitue pas un service minimum, tel que celui que voulait instaurer l’exécutif de la CTC, lequel était attentatoire au droit de grève. D’ailleurs, même en cas d’adoption par l’Assemblée, ce dernier n’aurait pu être appliqué car aucun des deux syndicats représentatifs ne l’aurait validé par un accord d’entreprise.
Le « service social et solidaire » proposé par Corsica Libera a en revanche été validé très précisément par le STC et il pourra donc s’appliquer rapidement. Prévoyant dans un premier temps de faciliter le dialogue social par l’intervention de tous les acteurs concernés – en particulier la CTC – il organise également une certaine continuité du service au cas où la grève serait quand même déclenchée.
Cette décision de l’Assemblée de Corse de répondre favorablement à l’ouverture faite par le STC fera date dans l’histoire économique et sociale de la Corse. Pour la première fois, un syndicat de salarié ne se limite pas à défendre ses adhérents mais prend également en compte l’intérêt général des Corses. C’est la raison pour laquelle le groupe Corsica Libera est particulièrement satisfait de l’adoption de son amendement sur ce point.
Prenant acte de ces avancées, et bien que certains aspects du rapport ne lui conviennent pas vraiment, le groupe Corsica Libera a accepté de ne pas voter contre le rapport de l’exécutif et espère que cette recherche de convergences, entre courants différents de l’Assemblée de Corse, se poursuivra dans les semaines à venir. En effet, sur les dossiers de la langue, du foncier et de la nécessaire révision constitutionnelle, seule une forte majorité des élus sera en mesure de faire plier Paris pour servir les intérêts supérieurs de la Corse.
Pour le groupe Corsica Libera, JG Talamoni
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