L’INSEE nous annonce, sans ménagement, qu’en 2015, c’est-à-dire demain, les décès seront, en Corse, plus nombreux que les naissances. On se consolera, peut-être, en apprenant, par le même institut, qu’elle n’est pas la seule puisque d’autres régions, comme le Limousin, l’Auvergne, la Bourgogne ou le Poitou-Charentes, sont dans le même cas.
Sauf que ces régions-là, étant bien au chaud, au cœur d’un continent, ont, plus que la nôtre, des chances de régénération. L’INSEE nous dit également que la population de la Corse pourrait être de 350.000 habitants en 2030, avec toujours plus de vieux que de jeunes ce qui laisse songeur sur le dynamisme d’une population où la moyenne d’âge pique du nez vers les cimetières.
On peut certes rêver à de meilleurs lendemains, on peut continuer de tirer des plans sur la comète, refaire le monde à la dimension d’une île qui cherche à l’éblouir de diverses façons. Tout en ne perdant pas de vue, car il faut être un brin réaliste, ces quelques autres statistiques qui font apparaître une inquiétante désertification de l’intérieur, un littoral livré aux seuls appétits des promoteurs, des villes à la recherche d’une démographie ascendante, une économie encore à l’étiage. Et, pour ponctuer un tel constat, une violence endémique. A la limite du supportable.
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