Demain, la session de l’assemblée de Corse sera essentiellement consacrée à l’examen et au vote du délicat rapport sur le Padduc. Les conseillers territoriaux choisiront les grandes orientations pour l’île.
Le Padduc sortira-t-il enfin de terre ? Les élus corses vont-ils réussir à synthétiser les objectifs de développement et les orientations d’aménagement de la Corse dans un même document qui aura valeur de DTA (directive territoriale d’aménagement) ? L’exercice de cette compétence que la collectivité territoriale de Corse est la seule à détenir en France a connu quelques ratés durant la décennie écoulée.
L’idée d’un Padduc remonte à ce qu’il est convenu d’appeler le processus de Matignon au cours duquel a été préparée la loi du 22 janvier 2002 destinée à donner à la CTC de plus grandes responsabilités et des compétences élargies dans la gestion des affaires de la Corse. En un mot comme en cent, les représentants élus étaient invités à maîtriser leur destin.
Ce chantier, particulièrement délicat, avait été mis en ouvrage en 2003. Dix ans après, on en est toujours à définir les grandes lignes. Evolution de la société, erreur dans la méthode, manque de concertation, insuffisante association de la société civile, le précédent Padduc, « bouclé » à dix mois des territoriales, avait, on s’en souvient, été retiré, in extremis, par l’exécutif de droite, le 15 juin 2009. Depuis, la gauche a repris les rênes du pouvoir territorial et Maria Guidicelli a été mandatée pour relancer la démarche d’élaboration du Padduc.
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