Des incidents très graves sont survenus dans cette prison le dimanche 1er juillet et ont été dénoncés par les prisonniers politiques basques Ibon Goieaskoetxea, Ruben Ribero et Julen Mujika. Le mouvement Herrira, qui milite pour le respect des droits des prisonniers basques, a sollicité un rendez-vous avec le directeur de l’établissement ainsi qu’avec syndicats du personnel afin d’obtenir des explications sur le comportement inacceptable de fonctionnaires de l’administration pénitentiaire.
Ibon Goieaskoetxea a été le premier à pouvoir entrer en contact avec sa famille après les faits.
Zigor Goieaskoetxea a pu ainsi relater le détail de ce que son frère a subi: » Le samedi 30 juin, un membre de la famille de l’un des prisonniers s’est vu refuser l’entrée au parloir sous prétexte de déclencher à son passage le portique détecteur de métal. Le dimanche matin, les trois prisonniers ont alors refusé pacifiquement de rentrer dans leur cellule après la promenade afin de dénoncer ce qui était arrivé la veille. […] Des gardiens sont arrivés casqués et armés de matraques, leur ont attaché les mains dans le dos et ont commencé à les frapper violemment. Ensuite ils ont emmené Ibon vers le mitard en passant par la cour et l’ont fait tomber dans une flaque. […] Finalement ils ont mis violemment sa tête dans l’eau sale. En ressortant de là Ibon avaient les yeux pleins de saleté (sable, terre…) et ne pouvait pas se les nettoyer car ses mains étaient attachées dans son dos. Après s’être relevé, les gardiens l’ont poussé en avant et l’ont amené vers quelqu’un. Dans un premier temps Ibon n’a pas reconnu cette personne parce qu’il n’y voyait pas bien mais après il a réussi à voir qu’il portait une chemise bleu clair et il a reconnu le chef des gardiens. Cet homme lui a demandé de relever la tête. Ibon ne l’a pas fait. Il a donc pris la tête d’Ibon à deux mains pour la relever et en la maintenant ainsi il lui a bouché les oreilles. Le chef des gardiens lui a alors parlé mais Ibon n’a pas entendu ce qu’il disait et quand il a terminé de parler le chef des gardiens a craché au visage d’Ibon. […] Les gardiens l’ont emmené au mitard et quand il était à l’intérieur ils lui ont ordonné de se mettre à genoux. Ibon a refusé et a dit » vous me mettrez à genou avec votre force et votre violence mais moi je ne me mettrai pas à genoux « . Ils lui ont donc donné des coups de pieds pour le mettre à genoux en disant » tu vas voir quand tu iras en Espagne par quelles tortures tu passeras » et ils l’ont frappé jusqu’à ce que l’un des gardiens dise que cela suffisait. «
Ces actes sont inacceptables et nous demandons aux autorités compétentes d’agir en sorte que de tels événements ne puissent plus se reproduire.
http://www.askatasuna-uztaritze.org/
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