Un suspect blessé transféré à Marseille et trois personnes, soupçonnées d’être impliquées, en garde à vue. L’homme gravement brûlé, soupçonné dans l’assassinat d’Yves Manunta hier à Ajaccio, a été transféré mardi dans un centre de soins spécialisés à Marseille, où il est plongé dans un coma artificiel.
Trois autres personnes, soupçonnées d’être impliquées dans cet homicide, ont été également interpellées mardi et placées en garde à vue.L’homme grièvement brûlé avait été arrêté lundi en fin d’après-midi non loin de l’endroit où les agresseurs de l’ex-nationaliste corse avaient brûlé la voiture utilisée pour leur forfait, dans laquelle une arme avait été retrouvée. Le jeune homme est connu des services de police pour des faits de violence et d’infraction à la législation des armes. «
À l’issue de la garde à vue, qui peut durer jusqu’à quatre jours, l’homme sera présenté devant le juge ou c’est plutôt le juge qui se déplacera et décidera ou non de le mettre en examen ou de le placer en mandat de dépôt », a indiqué Me Camille Romani qui a été désigné comme avocat à la demande du suspect. Selon le procureur d’Ajaccio, cet homme constitue une piste « sérieuse » dans l’enquête sur l’assassinat, précisant que son implication n’était pour l’instant pas établie. Selon une autre source proche du dossier, il avait notamment été impliqué dans une affaire de cache d’armes et de drogue découverte en avril 2011 à Ajaccio.
Dans cette affaire, avaient également été entendus les frères jumeaux, Dominique et Marc Pantalacci, écroués après leur mise en examen pour la précédente tentative d’assassinat sur Yves Manunta en novembre dernier. Yves Manunta, 50 ans, est mort lundi lors de son transfert à l’hôpital après avoir été pris pour cibles vers 17h30 par des tireurs dans le centre-ville d’Ajaccio, non loin de son domicile. Il avait déjà fait l’objet d’une tentative d’assassinat en novembre 2011, alors qu’il circulait en voiture en famille. Sa femme et sa fille de dix ans avaient été blessées dans la fusillade. La Juridiction interrégionale spécialisée de Marseille, déjà en charge de cette tentative, a été saisie de cette nouvelle affaire.
Ancien militant nationaliste, membre de l’Alliance nationale corse (ANC), Yves Manunta avait déjà été pris pour cible dans le passé, par des militants de la Cuncolta en 1996. Dans les années 2000, Yves Manunta avait fondé une société de sécurité, la SMS, en compagnie d’Antoine Nivaggioni, abattu en octobre 2010 à Ajaccio. Les deux hommes étaient entrés en conflit en 2004 et avaient rompu leurs relations en 2005, Yves Manunta créant une société concurrente. Mis en examen dans l’affaire de la SMS, soupçonnée de fraude aux marchés publics, il avait été relaxé en mars 2011.
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