(Unità Naziunale – 29 janvier 2017 – publié à 13h30) Nous lançons un avertissement aux candidats acheteurs de biens immobiliers en Corse.
Sur la base du vote à une large majorité de l’Assemblée de Corse sur le statut de résident, dès que nous en aurons la possibilité nous lancerons des démarches d’expropriation pour les biens acquis hors de ces dispositions.
Voté le 24 avril 2014 par les institutions légitimes et représentatives du Peuple Corse, le statut de résident doit d’ores et déjà s’appliquer en l’état en permettant de combattre la spéculation et la dépossession immobilière qui privent les Corses de l’accès à la propriété dans leur pays.
ÙN PIANTEREMU MAI !
TERRA CORSA À I CORSI !
Corsica Libera
Voici le texte :
Depuis plusieurs dizaines d’années, le mouvement indépendantiste corse s’est prononcé pour un statut de résident réservant l’achat de biens immobiliser aux acquéreurs en mesure de justifier de plusieurs années de résidence dans l’île. Cette mesure a pour objectif de combattre la spéculation et la dépossession immobilières qui privent les Corses de l’accès à la propriété dans leur pays.
Il y a seulement 5 ans, la plupart des observateurs estimaient que ce statut de résident ne serait jamais demandé officiellement par les institutions corses « légales ». Pourtant, le 24 avril 2014, l’Assemblée de Corse l’a fait à travers un vote acquis à une large majorité. Observons que ce vote a eu lieu avant même la victoire électorale des nationalistes et que c’est une majorité de gauche « traditionnelle » qui l’a permis.
En décembre 2015, une liste d’union entre les autonomistes et les indépendantistes remportait les élections. Les indépendantistes participent pleinement à présent au gouvernement de la corse et un indépendantiste préside l’Assemblée de Corse.
Aussi, la mise en oeuvre des orientations politiques défendues par les indépendantistes sera très probablement à l’ordre du jour dans les mois et les années qui viennent.
AFIN QUE CHACUN SACHE A QUOI S’EN TENIR, NOUS TENONS A APPORTER LES PRECISIONS SUIVANTES.
Certes, sur le plan juridique, le statut de résident (5 ans de résidence à titre permanant dans l’île pour pouvoir acheter un bien immobilier, sauf pour les Corses de la Diaspora) ne s’applique pas à l’heure actuelle.
- Mais nous tenons à dire que pour notre part, nous considérons que la décisions de l’Assemblée de Corse est parfaitement légitime politiquement. Aussi, ceux qui ont acquis depuis ce vote un bien immobilier dans l’île ou ceux qui comptent le faire dans les temps à venir, violent délibérément la volonté exprimée démocratiquement par les institutions Corses.
- Nous tenons donc à prévenir les candidats acheteurs que nous engagerons dès que nous en aurons la possibilité une démarche d’expropriation de tous les biens immobiliers acquis en Corse depuis le 24 avril 2014 par des personnes physiques ou morales ne remplissant pas les conditions posées par la délibération de l’Assemblée de Corse.
- Nous demandons à l’ensemble des professionnels intervenant dans le secteur de l’immobilier (notaires et agents immobiliers notamment) d’informer les candidats acheteurs non résidents du caractère extrêmement risqué de l’acquisition projetée, et ce conformément à leur devoir de conseil.
- Quant à nous, nous prévenons solennellement les acheteurs étrangers à la Corse : n’écoutez pas ceux qui vous disent que l’acquisition est sûre en l’état du cadre légal actuel. Car compte tenu des évolutions politiques enregistrées en Corse ces dernières années, il est probable que ce cadre juridique sera considérablement modifié dans les mois et les années à venir. Pour notre part, nous ferons tout pour remettre en question l’ensemble des acquisitions postérieures au 24 avril 2014.
Rappelons pour finir que cet avertissement n’émane pas d’un mouvement politique d’opposition mais de l’une des deux composantes de l’actuelle majorité corse.
CORSICA LIBERA
Janvier 2017