#Corse – Procès du 4 juin – Beaucoup de logistique et peu de politique au procès du FLNC-UC

Après avoir essayé de déterminer comment les membres de la cellule de l’Orée du bois se procuraient des véhicules, la cour s’est attachée aux armes, hier. A toutes les armes. Celles qu’on a retrouvées et qui n’ont servi à rien. Et celles qui ont été utilisées mais que l’on n’a pas saisies. Et le moins que l’on puisse dire c’est que cet arsenal est plutôt hétéroclite. Et qu’il met en relation des « passionnés d’armes » et ceux qui s’en sont servi pour leurs actions.

C’est dans ce cadre que Jean-Christophe Alessandrini est revenu à la barre. Le patron du Glacier était un « ami » de Jean-Marie Pittiloni. Il l’avait connu par l’intermédiaire de son frère Julien, l’employait parfois pour des extras dans son établissement et avait sympathisé parce qu’ils avaient des enfants quasiment du même âge.

Jean-Christophe Alessandrini n’est pas un militant nationaliste, il l’a dit dès l’ouverture du procès. Mais il aime les armes à feu. « J’ai découvert les armes au village avec mes oncles, mon grand-père qui était résistant », énonce-t-il à la barre.

Le président Régis de Jorna s’étonne qu’il ait vendu le Colt 45 de son aïeul à Jean-Marie Pittiloni : « C’était un souvenir de famille et vous le vendez quand même ? Je vois votre frère Julien qui hoche la tête dans le box. Il n’était pas d’accord. » « J’avais cette arme au village, Jean-Marie m’avait fait comprendre qu’il avait des craintes, qu’il était menacé… », explique l’accusé.

Au passage, le président rappelle que Jean-Marie Pittiloni a lui-même vendu une reproduction de Kalachnikov à Jean-Christophe Alessandrini et que le Colt 45 sera retrouvé sous la selle de la moto de Pittiloni.

« Piégé par les enquêteurs »

Parmi les divers vendeurs d’armes, on retrouve Patrick Tesi. L’accusé n’a rien d’un « gamin ». Lui, a vendu un Glock à Jean-Marie Pittiloni. En garde à vue, il avouera même avoir également vendu la Kalachnikov qu’on retrouve ensuite chez Jean-Christophe Alessandrini. « Je me suis fait piéger par l’enquêteur, il m’a dit que si je reconnaissais pour la Kalachnikov qui n’avait pas servi, je serais placé sous contrôle judiciaire », assure Patrick Tesi. Me Alexandre Albin s’insurge : « Il n’est pas poursuivi pour la Kalachnikov, il a eu un non-lieu pour cela, confirmé par la chambre de l’instruction ». Le président réplique « J’essaie juste de comprendre pourquoi il a reconnu quelque chose qu’il n’aurait pas fait ».

En fait, Patrick Tesi partira en détention. Pendant 18 mois. En perquisitionnant chez lui, les policiers découvrent des photos en compagnie de Pierre Confaix, de Paul Istria, de Christophe Giannesini… « De vieilles photos », note le quinquagénaire. Qui reconnaît cependant avoir beaucoup d’amis parmi les militants nationalistes : « Vous l’avez dit vous-même, M. le président, Ajaccio c’est un village, c’est vrai que je connais beaucoup de monde ».

L’avocat général Olivier Bray fait alors état d’une surveillance policière au cours de laquelle, Patrick Tesi, Marc-Antoine Colleoni et Jean-Marie Pittiloni se seraient donné rendez-vous au bar Le Glacier« Je ne m’en souviens pas », répond l’accusé. Me Alexandre Albin rappelle à la cour que ces surveillances ne se sont traduites par rien sur le plan judiciaire.

Beaucoup de retard a été pris au cours de ces deux derniers jours où, en fin de compte, on a très peu parlé du FLNC. Les débats reprennent lundi matin. On abordera le cas de la Mazda utilisée par Jean-Marie Pittiloni pour commettre un braquage. Et le « recadrage » qu’aurait effectué Paul Istria.

Isabelle Luccioni

DOSSIER PROCES DU 4 JUIN SUR CORSICA INFURMAZIONE

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