(Unità Naziunale – 23 février 2018 – Publié à 10h58) Ce n’est pas nous qui le disons, mais le président du Sénat, qui hier, a confirmé que la place de la Corse dans la réforme constitutionnelle se ferait autour de l’article 72. Une volonté portée par Emmanuel Macron. (4)
A n’y plus rien comprendre…
Pendant des semaines, l’article 74(ou 74-2), voir 76, et même le 78 ont été cité dans l’intérêt de la Corse et de son peuple. Il y a même eu un rapport sur le sujet qui désignait comme exemple à suivre l’article 74-2.
À la lecture de ce rapport, une évidence : l’ajout d’un nouvel article 74-2 de la Constitution. Le but : doter la Corse d’un « statut lui accordant l’autonomie législative dans certaines matières, qui n’entraverait pas le principe de l’indivisibilité de la République, et serait conforme à la tendance décentralisatrice française et européenne ». (2)
Puis de réunions en réunions à Paris, il ne s’agit plus de l’importance d’un numéro d’article mais du contenu (3) de ce que pourrait réclamer les élus Corses, et accepter le gouvernement français. De fait pour Wanda Mastor, il est aujourd’hui plus important d’évoquer les pouvoirs qui pourraient être dévolus à l’Assemblée de Corse, plutôt que de s’attarder sur tel ou tel article. (2)
La semaine dernière, une porte s’ouvrait.
Cette semaine, elle se rétracte de nouveau. En l’absence de Jacqueline Gourault retenue en Conseil des ministres, son directeur de cabinet a reculé sur ce qui semblait, la semaine dernière, acquis.(1)
« La Constitution n’est pas une auberge espagnole »
Pas de numéro d’article(s) pour les uns, mais pour le gouvernement, la réponse est, je cite « La Constitution n’est pas une auberge espagnole ».(5) Que la place de la Corse dans la réforme constitutionnelle se ferait autour de l’article 72.
Un choix que le président du Sénat justifie par le fait que la « Corse n’a rien à voir avec les anciens départements ou territoires d’outremer ».
Et de rajouter la position de Madame Gourault au sortir de la première réunion sur paris : Priée de dire si le gouvernement accepterait, comme le demandent les nationalistes, d’appliquer à la Corse l’article 74 de la Constitution, qui fait référence à la Nouvelle-Calédonie, elle a répondu « non ».
Quoi qu’il en soit, nos élus seront en première ligne pour défendre les droits des corses.
Réponse du Président Talamoni le 23 février 2018 :
Défendre le droit commun de l’article 72, c’est objectivement aller contre les intérêts des Corses. Exemple: cela conduirait mécaniquement les Corses à payer dans dix ans des droits de succession insoutenables.
I SCRIANZATI
Pour ceux qui veulent comprendre :
(4 Fr3Corse) (5 RCFM) (3 JeanGuyTalamoni) (2 WandaMastor) (1-Corse Net Infos)