A rebours de la tendance nationale, la droite conquiert un siège dans ce département, qui compte désormais deux députés UMP. A Ajaccio, la victoire de Laurent Marcangeli, d’une très courte tête (50,52 %), sur le sortant Simon Renucci (app. PS, 49.48 %) crée la surprise, alors que M. Renucci, constamment réélu depuis 2002, occupait une position stratégique en tant que maire d’Ajaccio.
Il s’était imposé, en dix ans, comme l’un des piliers de la gauche corse. A Porto-Vecchio, Camille de Rocca-Serra, poids lourd de la politique locale, distance nettement (53 %) le candidat nationaliste Jean-Christophe Angelini. Ce dernier, qui gagne 7 500 voix entre les deux tours, était pourtant en position de mettre le député sortant en difficulté.Aucun changement dans le département.
Sans surprise, le sortant PRG Paul Giacobbi (2e circonscription), par ailleurs président du conseil exécutif de l’Assemblée de Corse, retrouve son siège. Il écrase sa rivale UMP Stéphanie Grimaldi, avec 64,35 % des suffrages exprimés et améliore de vingt points son score du premier tour. Dans la 1re circonscription, Sauveur Gandolfi-Scheit (UMP) est réélu avec 38,12 % des voix.
Dans la seule triangulaire de Corse, il bat Jean Zuccarelli (30,66 %), héritier d’une lignée politique quasiment ininterrompue depuis deux siècles et le nationaliste Gilles Simeoni (31,22 %). Ce dernier, qui glane 11 000 voix sur l’ensemble de la circonscription, signe une performance historique pour sa famille politique.
Antoine Albertini Le Monde
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