Comment analysez-vous vos résultats du premier tour ?
Avec Maria Guidicelli, ma suppléante, nous tenons à adresser nos plus vifs remerciements aux 2040 électrices et électeurs qui nous ont apporté leurs suffrages, et fait ainsi avancer l’autorité et l’influence de nos idées dans la circonscription et dans la capitale régionale.
Par rapport aux législatives de 2007, en effet, le Front de gauche progresse de plus de cinq cents voix dans la circonscription, dont plus de trois cents sur Ajaccio (785 voix et 5,92 % en 2007 ; 1085 voix et 8,13 % en 2012).
Cette progression est d’autant plus instructive qu’elle intervient sur fond d’abstentionnisme aggravé ; elle compense, en assez large partie, le recul de Simon Renucci en voix et en pourcentage. Additionnez nos scores ajacciens de 2012 et, à peu de choses, vous retrouverez notre résultat cumulé de 2007.
Et vos adversaires ?
Le candidat UMP, qui n’ose pas trop afficher son étiquette et qui évite soigneusement de prononcer le nom de Nicolas Sarkozy, se pique de son arrivée en tête au premier tour. Mais c’était déjà le cas de Philippe Cortey en 2007 : il avait obtenu 4864 voix et 36,70 % à Ajaccio, tandis que Jacques Billard obtenait, de son côté, 1643 voix et 12,62 %. Par rapport à son prédécesseur, Laurent Marcangeli perd 241 voix et 2,07 %, tandis que Jean Marc Cresp obtient 669 voix et 5,01 %. Le score cumulé de la droite, à Ajaccio, régresse de 1245 voix et près de 10 % ! (49,32 en 2007 ; 39,64 en 2012).
Même si, arithmétiquement, on rajoute les 10,12 % du FN, droite « classique » et droite extrême ne parviennent pas ensemble à 50 %, assez loin du score de Nicolas Sarkozy au second tour de la présidentielle. Le seul énoncé de ces résultats permet de rappeler que les Ajacciens adaptent leurs choix électoraux à la nature et aux enjeux des différentes consultations. On peut deviner, par conséquent, que « l’effet présidentiel » d’une part, l’appétit municipal trop visible de l’UMP d’autre part, auront certainement une influence sur leurs suffrages. D’autant que, dans la crise profonde et durable où se trouvent l’Europe et notre pays, personne ne souhaite le retour en force de la politique des riches et chacun aspire à autre chose pour la Corse que des idées reçues sans contenu véritable.
Quelle est votre position pour le second tour ?
Elle était connue avant le premier tour ! Nous appelons toute la gauche à se rassembler pour faire échec aux ambitions de l’appareil UMP qui ne cache pas sa volonté de perpétuer l’austérité pour le plus grand nombre et les cadeaux fiscaux aux plus riches : une politique mise en œuvre pendant dix ans avec les résultats que l’on connaît pour l’emploi, les salaires, le logement, et l’explosion des inégalités. Votez, par conséquent, pour le député sortant, Simon Renucci, maire d’Ajaccio, dont je connais le bilan et le projet pour Ajaccio, pour la Corse, pour la gauche.
Paul Antoine Luciani
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