Un récent sondage réalisé par l’IFOP servi, la semaine dernière, par les médias de service public et un quotidien régional, fait apparaître la perception des Corses sur la situation actuelle de l’île et les problèmes qu’ils considèrent prioritaires. Parmi ces problèmes c’est celui de l’emploi qui figure en tête démontrant ainsi qu’il est au centre des préoccupations des insulaires. Il est suivi par ceux du pouvoir d’achat, de l’immigration, de l’environnement, de l’éducation, de la sécurité des personnes et des biens et de la protection sociale. Deux autres questions, posées aux sondés ont reçu des réponses nettes et sans bavures.
La première portait sur l’adhésion de la Corse à une dérive mafieuse. Plus de la moitié des Corses ont dit oui confirmant ainsi les assertions des fabricants d’opinion. La deuxième avait pour objet l’indépendance de l’île dont on nous a, si longtemps, rebattu les oreilles. A une écrasante majorité (86%) les Corses ont manifesté leur détermination de rester dans la République française, faisant ainsi savoir que ni les bombes des clandestins, ni les graffitis des « indépendantistes » ni les slogans type « IFF » n’étaient à même de les faire changer d’idée.
On comprend dés lors que les nationalistes purs et durs qui avaient, il y a trente ans, clamé haut et fort que l’indépendance était la seule et unique solution, semblent, depuis avoir mis beaucoup d’eau dans leur vin. A tel point que le mot d’indépendance est de moins en moins prononcé et que certains mouvements politiques qui en avait fait leur cheval de bataille l’ont remplacé par le mot liberté lequel n’a jamais été rejeté de quelque manière que ce soit.
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